DURBAN
Les ailes du moulin ne tournent pas aujourd’hui : le vent les a mises au repos. Alors le moulin est là, planté sur la colline, immobile, indifférent au petit groupe de marcheurs qui veulent le photographier, indifférent aussi- ou blasé- face aux Pyrénées qui déploient leurs sommets enneigés. Le village se dore au soleil, chaque maison accueille les rayons du matin jusqu’au soir. Même le vieux château pend sa part de lumière et malgré son grand âge, il tient encore sa place !
Dans la rigole qui longe la petite route, l’eau ne coule plus : le froid de la nuit l’a figée sous un miroir bleuté ; seules quelques bulles d’air prisonnières de la glace montrent qu’elle respire encore.
La campagne semble endormie mais la vie est là, autour de nous. Là-haut dans le ciel azuréen, des rapaces diurnes- peut-être des milans royaux – ayant repéré une bête faisandée, tournoient au-dessus des falaises boisées. Leurs grandes ailes déployées, ils planent, majestueux, découvrant les couleurs blanc et fauve, de leur plumage.
Nous les observons un moment, puis nous reprenons la côte, un peu raide, qui nous ramène au village. Durban demande un effort !
MN
Laisser un commentaire