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L’ami retrouvé de Fred Uhlman
Âgé de seize ans, Hans Schwarz, fils unique d’un médecin juif, fréquente le
lycée le plus renommé de Stuttgart. Il est encore seul et sans ami véritable
lorsque l’arrivée dans sa classe d’un’ garçon d’une famille protestante
d’illustre ascendance lui permet de réaliser son exigeant idéal de l’amitié, tel
que le lui fait concevoir l’exaltation romantique qui est souvent le propre de
l’adolescence. C’est en 1932 qu’a lieu cette rencontre, qui sera de courte
durée, les troubles déclenchés par la venue de Hitler ayant fini par gagner la
paisible ville de Stuttgart. Les parents de Hans, qui soupçonnent les vexations
que subit le jeune homme au lycée, décident de l’envoyer en Amérique, où il
fera sa carrière et s’efforcera de rayer de sa vie et d’oublier l’enfer de son
passé. Ce passé qui se rappellera un jour à lui de façon tragique.
Âme brisée de Akira Mizubayashi
Tokyo, 1938. Quatre musiciens amateurs passionnés de musique classique
occidentale se réunissent régulièrement au Centre culturel pour répéter.
Autour du Japonais Yu, professeur d’anglais, trois étudiants chinois, Yanfen,
Cheng et Kang, restés au Japon, malgré la guerre dans laquelle la politique
expansionniste de l’Empire est en train de plonger l’Asie.
Un jour, la répétition est brutalement interrompue par
l’irruption de soldats. Le violon de Yu est brisé par un militaire, le quatuor
sino-japonais est embarqué, soupçonné de comploter contre le pays.
Dissimulé dans une armoire, Rei, le fils de Yu, onze ans, a assisté à la scène. Il
ne reverra jamais plus son père… L’enfant échappe à la violence des militaires
grâce au lieutenant Kurokami qui, loin de le dénoncer lorsqu’il le découvre
dans sa cachette, lui confie le violon détruit. Cet événement constitue pour Rei
la blessure première qui marquera toute sa vie…
S’adapter de Clara Dupont Monaud
Un jour, dans les Cévennes, « l’enfant » vient à naître. Peu de mois suffitont à
constater qu’il est enfermé dans son corps et que s’il grandit, il ne saura ni
parler,ni voir, ni bouger. Ce drame intime percute « l’aîné » et « la cadette »,
et des parents qui feront tout pour affronter le drame, surmonter
l’indifférence ou l’incompréhension de leur entourage. Ce sont les pierres de
la maison juchée au cœur de la forêt cévenole qui vont être témoins de ce
bouleversement, et avec la sagesse millénaire, vont décrire les
transformations de la vie de la famille, en particulier de « l’aîne » et de la
« cadette » et d’un troisième personnage qu’il est mieux de découvrir sans le
nommer. Au milieu d’une nature aimée et sublimée, entre révoltes, replis,
tendresse et culpabilité, chacun va réagir avec son caractère, mais chacun va
aussi recevoir de cet enfant « différent » un tribut lourd et fondateur.
Poussière dans le vent de Leonardo Padura
Traduit de l’espagnol (Cuba) par René Solis
Ils ont vingt ans. Elle arrive de New York, il vient de Cuba, ils s’aiment. Il lui
montre une photo de groupe prise en 1990 dans le jardin de sa mère. Intriguée,
elle va chercher à en savoir plus sur ces jeunes gens.
Ils étaient huit amis soudés depuis la fin du lycée. Certains vont disparaître,
certains vont rester, certains vont partir.
Des personnages magnifiques, subtils et attachants, soumis au suspense
permanent qu’est la vie à Cuba et aux péripéties universelles des amitiés, des
amours et des trahisons.
Enfant de salaud de Sorj Chalandon
Depuis l’enfance, une question torture le narrateur :
– Qu’as-tu fait sous l’occupation ?
Mais il n’a jamais osé la poser à son père.
Parce qu’il est imprévisible, ce père. Violent, fantasque. Certains même, le disent
fou. Longtemps, il a bercé son fils de ses exploits de Résistant, jusqu’au jour où le
grand-père de l’enfant s’est emporté : «Ton père portait l’uniforme allemand. Tu
es un enfant de salaud ! »
En mai 1987, alors que s’ouvre à Lyon le procès du criminel nazi Klaus Barbie, le
fils apprend que le dossier judiciaire de son père sommeille aux archives
départementales du Nord. Trois ans de la vie d’un « collabo », racontée par les
procès-verbaux de police, les interrogatoires de justice, son procès et sa condamnation.
La carte postale de Anne Berest
C’était en janvier 2003. Dans notre boîte aux lettres, au milieu des
traditionnelles cartes de vœux, se trouvait une carte postale étrange. Elle n’était
pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme.
L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma
mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte
postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les
hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un
criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée,
j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée.
La petite de Marie Hélène Nunez
Angèle n’a aucun ami, ne joue avec personne d’autre qu’avec sa poupée.
Elle vit à la marge.
Ses journées s’étirent sur des lignes discontinues.
Chez elle, l’appartement est trop petit, là-bas, la maison de Madame est trop vaste.
Ici le bruit l’envahit, là-bas le silence l’étouffe.
Partout elle est seule. Alors elle flotte et rejoint à sa guise les choses et les gens.
Elle peut ainsi les aimer et les détester alternativement.
Les Mariés du Val Varaita de Marie Christine Ransan
Sous la protection de son sommet légendaire, dans une vallée reculée
du Piémont italien, un mariage va avoir lieu.
Leurs origines sociales différentes, l’ombre d’une disparition non élucidée,
ne seront-elles pas autant d’obstacles au bonheur de Luigi et Giovanna ?
Entre vie citadine et pastoralisme, déclin économique et adaptation aux nouvelles réalités,
les hommes et les femmes de cette vallée, tous animés par la beauté de leur environnement
sont les victimes, les témoins ou les acteurs de la survie de cet îlot emblématique de notre planète Terre.
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