Le génie de la laïcité de Caroline Fourest

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Harcelée par les intégristes et leurs provocations, caricaturée et moquée dans les médias anglo-saxons, la laïcité est devenue un enjeu mondial et passionnel.
On raconte n’importe quoi à son sujet. On lui fait dire aussi n’importe quoi. Il y a ceux qui voudraient la « toiletter », l’adapter à l’Islam, l’accommoder, l’ouvrir ou tout céder. Et ceux qui, au contraire, voudraient interdire le voile a la plage ou a l’université .
« Ni capitulation, ni persécution », disait Ferdinand Buisson, un des pères de l’école laïque. C’est la ligne de ce livre.
Il répond aux faux-procès, dévoile la guerre culturelle menée par les partisans du modèle américain, retrace l’histoire de la loi de 1905 et de l’école laïque jusqu’à nos jours, éclaire les lignes de fractures, et propose un manifeste pour une politique réellement laïque, fidèle à l’esprit de la Séparation.
Lucide, limpide et indispensable, cet ouvrage défend une vision combattive et équilibrée du modèle français de laïcité, qui n’est pas un glaive, mais un bouclier.

Le mot de l’éditeur:

A force d’être invoquée, la laïcité se brouille. Un vrai champ de bataille. Dans cet essai précis, pédagogique et vivant, Caroline Fourest distingue trois laïcités en guerre. La laïcité tout court, fruit du compromis de 1905. Et deux tentations qui cherchent à la renégocier. La première dans un sens multiculturaliste, anglo-saxon et dit « ouvert », au risque des accommodements déraisonnables, d’une « liberté religieuse » envahissante et de faciliter la montée des intégrismes. L’autre tentation relève du monoculturalisme, normatif, identitaire, replié, à géométrie variable, flattant l’identité et les passe-droits quand il s’agit de parler au nom de l’identité chrétienne et l’exclusion voire la discrimination quand il s’agit d’Islam. Ecartelée entre les deux, la laïcité tout court, sans adjectif, est elle-même tiraillée par un nouveau contexte, qui n’est plus celui de 1905, et peut aller d’une vision équilibrée à une vision plus exigeante. Caroline Fourest défend ici une vision équilibrée de la laïcité mais sans concessions envers ceux qui cherchent à l’affaiblir. Elle pose les bases d’un compromis et d’une séparation revivifiés. Un équilibre fait de distinction claire entre l’espace public et privé, entre les différents niveaux d’exigences selon qu’il s’agit d’espace de liberté ou de contrainte, tout en plaidant pour une vigilance de tous les instants envers les propagandes qui voudraient faire passer ce compromis pour de l’intolérance. Cette laïcité n’est ni fermée ni « ouverte «, ni négative ni positive, ni raciste ni « islamophobe ». Mais le fruit d’une ambition et d’un effort qu’il faut poursuivre, notamment à l’école, si l’on veut vraiment protéger la liberté de conscience (dont la liberté de culte), l’émancipation, l’égalité, la fraternité et en un mot, la République.

A toutes celles et ceux qui ont (ou vont) lire cet ouvrage: n’hésitez pas à nous faire part de vos impressions de lecteurs et/ou de vos commentaires directement sur cette page. Merci.

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