“Pourquoi photographions-nous ? »
C’est une question à laquelle il est difficile de répondre instantanément, que l’on soit photographe amateur ou professionnel…
Il est difficile d’y répondre parce que les réponses sont multiples et variées, selon les personnes interrogées
Certains s’y sont quand même risqués:
– “Je photographie pour ne pas oublier”
– “Je photographie pour me souvenir plus tard”
– “ photographier me permet de rester vivant”
– “ je photographie les personnes que j’aime”
– “ je photographie pour mieux ressentir le monde qui m’entoure”
Au delà de ces témoignages, il faut savoir que des scientifiques américains se sont penchés sur le sujet, et les conclusions qu’ils ont tirées de leurs expériences, sont étonnantes.
Il ressort que l’acte photographique, est assimilable à une drogue douce, dont la finalité serait la recherche et l’obtention du plaisir.
Alors s’il est vrai que l’on éprouve du plaisir à feuilleter l’album du dernier voyage, ou celui des dernières vacances en famille, qu’en est-il de l’acte photographique lui-même?,
Photographier un tableau dans un musée, ne distrait pas de l’observation de l’oeuvre comme on pourrait le penser, mais au contraire focalise l’attention du photographe sur celui-ci.
Les photographes voient des choses que les non photographes ne voient pas forcément: ils regardent les choses différemment, donc ils voient différemment.
D’autres conclusions expliquent que c’est le processus mental propre à la photographie qui provoque l’implication et le plaisir, et non le déclenchement lui-même.
Plus étonnant encore, lorsqu’un photographe est confronté à des situations négatives, des événements graves, son implication est identique, mais il apparaît nettement que le nombre de photos prises est beaucoup moins important, que dans des situations positives… La notion de plaisir n’existe plus.
Alors si à l’avenir quelqu’un vous interpelle et vous dit: “ arrête de photographier, et profite de ce que tu vois autour de toi”, surtout ne répondez pas, continuez à prendre des photos, prenez du plaisir à photographier, vous êtes sûrement sur le chemin du bonheur.
Guy Gusmano
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