Saint-martin, Belloc Saint-Clamens
Un, deux, trois, nous y voilà…
Ce jeudi 28 avril fut la bonne date, pour nous retrouver, vingt-huit marcheurs, à Saint-Martin, sur les coteaux ouest de la vallée de la Baïse, au dessus de Mirande la Jolie. Le temps, ni trop chaud, ni trop froid était aussi de la partie.
Sur le sentier des « Clouques », nous avons cheminé au travers d’une campagne vallonnée, avec ses prairies fleuries (marguerites, pois de senteur, fleurs du trèfle…), ses haies préservées et ses petits bosquets aux arbres parés d’un vert tendre en ce début de printemps. Suivant en partie l’ancienne « voie ferrée, nous avons pu admirer quelques ouvrages d’art (ponts) taillés dans de la belle pierre. Le chemin fut également ponctué d’oeuvres plus récentes réalisées par les élèves du lycée de Mirande. Jeannette, Jean-Claude et Raymond, habitants de la commune, nous ont conté l’histoire des lieux traversés avec l’ancienne tuilerie (qui a fonctionné jusqu’en 1960) : enfants, ils regardaient depuis leur maison, les ouvriers qui transportaient, sur de petits wagonnets, l’argile, depuis la carrière jusqu’à la tuilerie, d’où ne persiste aujourd’hui qu’une belle cheminée tout en briques, qui menace de s’effondrer.
Sur la place du village, grâce à l’hospitalité des bénévoles de CAMPAGN’ART, qui ont mis à notre disposition tables, chaises… nous nous sommes rassasiés d’un repas tiré du sac en partageant vins du terroir, pâtés, pâtisseries maison, café et Armagnac….
L’après-midi, nous nous sommes retrouvés à BELLOC pour descendre, par un joli chemin dans la forêt, jusqu’à la
chapelle de SAINT-CLAMENS, où monsieur LAGARRIGUE nous attendait pour nous présenter l’histoire de ce patrimoine remarquable.
« Saint-Clamens vient du nom de Clément 1er, évêque de Rome et quatrième pape de 89 à 97. Il fut martyrisé pour la foi au début du IIe siècle. La chapelle classée au titre des Monuments Historiques est dédiée à ce pape martyr. La chapelle romane se situe au pied d’un coteau dans une large boucle de la rivière Grande Baïse qui prend sa source sur le plateau de Lannemezan à 45 kilomètres au sud. Construite un peu à l’écart d’un groupe de fermes et de granges qui forment le hameau du même nom, elle est posée au milieu des cultures et à l’orée d’une zone boisée. Cet édifice a pris la place d’un temple gallo-romain du V° siècle.
La partie orientale date de cette époque. L’autre partie a été construite au XIe siècle. La chapelle consiste en une simple nef se terminant par une abside polygonale à sept pans. Elle est éclairée par un oculus du côté du porche et par trois vitraux dans le cœur : deux très anciens sont formés de losanges sertis au plomb. Les trois fenêtres percées dans la largeur des contreforts sont encadrées intérieurement de lourdes colonnettes sans base, surmontées de chapiteaux en taille peu profonde, érodée. A l’entrée, sous le porche, se dresse le Cippe en marbre blanc de Saint-Béat, d’une taille imposante. Le sarcophage est l’œuvre de l’école d’Arles, il a été découvert sur les lieux de son emplacement actuel vers 1820. Les religieux installés dans une abbaye proche l’exhumèrent et érigèrent un autel à leur Saint Patron. Il est lui aussi en marbre blanc. Il se compose de deux parties : une cuve et un couvercle
. Le sanctuaire renferme d’autres objets mobiliers, également classés au titre des Monuments Historiques, comme des fresques du XVIe et XIVe siècle, des fonds baptismaux octogonaux du XVIe siècle, une croix de procession ainsi que deux statuettes du XVIe siècle.
Longtemps laissée à l’abandon la chapelle a aujourd’hui retrouvé tout son éclat et rayonnement. Très visitée, elle créée l’étonnement et l’admiration de ses visiteurs par le climat de sérénité qu’elle dégage et par la qualité des restaurations dont elle a fait l’objet depuis la création de l’Association en Décembre 2001. Elle est un fleuron de notre patrimoine rural.
– Texte relevé dans le projet de restauration de la chapelle pour la fondation patrimoine régionale Midi-Pyrénées
Un grand merci à monsieur LAGARRIGUE pour la clarté de son exposé et la passion qui émane dans son propos pour ce beau projet de restauration et de préservation d’un patrimoine exceptionnel pour notre département du Gers.
Nous nous sommes quittés à 16 heures 30, après une marche de trois quart d’heure sur le même sentier forestier qu’à l’aller, pour rejoindre nos véhicules laissés près de l’église de BELLOC-SAINT-CLAMENS, la tête pleine de belles images et les pieds bien échauffés…
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