Voici comptes-rendus et galeries de photos sur cette belle randonnée Montagne que Josette et Nicole nous ont offerte. Grand merci à elles.
Après une halte bien sympathique à Ax les Thermes, l’après- midi du Mardi a été consacrée à la découverte de Bolquère et de ses environs : étang du Ticou, forêt alentour, calvaire haut perché, musée sans murs, Pyrénées 2000. Le soir, l’installation dans le vaste chalet du département du Lot a été la bienvenue. L’accueil a été chaleureux et la cuisine appréciée de tous.
Cette mise en jambes a permis dès le lendemain d’accomplir la randonnée la plus connue du secteur pour son chapelet de lacs de montagne au pied du massif du Carlit – dans le site classé des Bouillouses, espace remarquable à tous points de vue. La baignade était interdite mais il n’était pas interdit de se rafraîchir… Une sortie inoubliable pour la journée de Mercredi.
Jeudi matin c’est le départ en vallée d’Eyne, haut lieu de la botanique dont la diversité a déterminé le classement en réserve 
naturelle. Le col, situé au-delà d’un pierrier, est resté hors de portée même si le plus dur a été fait. Au retour, la Maison de la Vallée offrait une exposition photos sur les fleurs de Cerdagne. L’animateur était un passionné, avec un passé de guide long de 22 ans. L’étape suivante chez un artisan éleveur nous a fait déguster à volonté des réalisations charcutières primées : autre attention mémorable.
La balade du Vendredi conduit à la chapelle Ste Marie de Belloc, qui surplombe un cadre prestigieux. De style roman, l’édifice comporte une nef unique terminée par une abside semi circulaire. On y venait et on y vient toujours vénérer la Vierge noire en bois polychrome datant du XIème siècle.
Avant de revenir à Auch, un bain prolongé dans la source en plein air de Dorres, appréciée des Romains pour ses eaux chaudes sulfureuses, a rassuré les plus frileux avec sa température de 40°. Un vrai moment de détente et de relaxation.
Malgré quelques craintes, la pluie a toujours eu le bon goût d’attendre la fin de la journée pour se manifester, parfois à torrents. Cette délicatesse mérite d’être soulignée. Ainsi que la bonne humeur générale! Un grand merci pour les organisatrices dévouées et les gentils membres. BCJ
La Cerdagne, pays habité,
Mon nom est « la tramontane », la Cerdagne est mon royaume.
Je suis le vent qui traverse les monts, je viens de toutes parts,
je souffle du matin au soir,
je cours, je vole à rase-mottes vers les sommets cerdans,
je surfe sur les étangs du Carlit,
parfois, je m’énerve, je m’excite,
alors je retrousse les jupes blanches des linaigrettes,
j’ébouriffe les tignasses des pins à crochets,
j’arrache quelques feuilles aux bouleaux tremblants ;
à chaque rafale, je fais plier les fiers sapins,
et comme aquilon, j’emporte les nuages ;
puis, ma colère passée, je murmure dans la forêt,
je caresse les gentianes et sifflote à l’oreille des chevaux,
je sème mon haleine fraîche sur toute la montagne ;
mais ce calme ne dure pas longtemps, je reprends vite mon souffle,
ne suis-je pas née pour souffler ?
Le randonneur qui s’aventure sur mes terres ne m’aime guère : mon plus grand plaisir est de l’accompagner !
Je le pousse ou le freine dans son élan,
je le décoiffe, le déshabille, je le bouscule un peu
et je ris de le voir tituber comme un homme ivre ;
Je le lâche un moment puis je le reprends et le poursuis tout au long du chemin,
je ne suis pas sûr qu’il apprécie ma compagnie !
« Le vent qui vient à travers la montagne me rendra fou », disait Victor Hugo dans son poème ; Gaztibelsa
Je suis la tramontane,
Je règne sur la Cerdagne
Le raton
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