Séjour dans le Sidobre

Le séjour au Sidobre, un bon plan pour bousculer le quotidien et s’isoler du tumulte ambiant !

 1/présentation générale du Sidobre

Dans le parc du Haut Languedoc, entre Montagne Noire et Monts de Lacaune, loin des grands points d’attraction, le Sidobre offre un paysage sculpté étonnant, cela sur une centaine de km² qui ne se dévoilent  pas en un regard :

-blocs géants pétris en formes et constructions invraisemblables façonnées par l’eau qui s’infiltre et gèle, longues rivières d’amoncellements combinant végétal et minéral, comme au temps où les éléments n’étaient pas organisés ;

– grands espaces  où se mêlent de façon différenciée influences continentales et méditerranéennes,  vues superbes sur la vallée encaissée de l’Agout , affluent du Tarn prenant sa source au point le plus haut de l’Hérault (1100m).

Sans compter les agglomérations pittoresques et/ou accueillantes alentour…  Lieu magique de  légendes et  unique de savoirs- faire artisanaux, telle l’industrie renommée pour ses dallages de granit gris et ses ateliers de façonnage, cette destination est  aussi le domaine des randonneurs venus découvrir une exception géologique en Europe.

 2/séjour du mardi 26 au vendredi 29/09/2017

Après l’arrivée sur place mardi vers 11 heures, la journée a été occupée de la façon suivante : visite à la Maison du Sidobre Vialavert, qui sur le territoire de la commune de le Bez retrace l’évolution du métier de granitier à travers les âges ; pique-nique sur les rives du lac du Merle, havre de paix avec ses pierres et nénuphars à fleur d’eau ; marche le long du Sentier des Merveilles, itinéraire qui compte plusieurs  rochers incontournables ; tout en fin de journée, installation au relais de Lacrouzette, dont la cuisine traditionnelle redonne force et courage.

Le lendemain, l’excursion du Luthier  nous a rappelé les proscrits et réfractaires qui ont trouvé ici refuge dès les premières guerres de religion. L’après- midi, l’attention allait au Musée du Protestantisme ouvert à Ferrieres en 1968. De haut niveau, le conférencier attaché à cette institution y ravive le temps de la Réforme et ses lointains prolongements, qui ne sont plus saisissables que par des traces documentaires et matérielles.

Le jeudi, la découverte de l’Eglise N D de Lacrouzette permet d’admirer la fresque de l’Apocalypse et la gravure monumentale des bas-côtés. Puis le départ vers St Salvy de la Balme révèle l’importance de l’exploitation et de la transformation du granite brut, qui a fait de ce village un centre économique. En contre-bas, le cheminement le long du chaos de la Balme fait observer d’autres rochers singuliers aux noms imagés, évocateurs.

Le dernier jour, le passage à Burlats est l’occasion de sortir de l’oubli Adélaïde,  fille de Constance de France et de Raymond V. Cette dame amie des arts a marqué le village de son empreinte, comme l’atteste le pavillon du XIIème siècle, rare témoin de l’architecture civile romane. Ensuite, la visite du musée d’art hispanique et du centre- ville de Castres, agrémentée d’un repas au restaurant « Le Cercle », a clôturé un séjour mémorable.

Merci  infiniment aux bénévoles qui se sont mobilisées sans compter pour cette sortie, réalisant un équilibre parfait entre nature et culture, et confortant de ce fait un standard reconnu par tous.

BCJ