Chansons françaises pendant la guerre de 14-18, deuxième partie.
Présentation : Geneviève Faret
Illustration : de nombreuses cartes postales.
La vie à l’Arrière
La population dite de l’Arrière compte tous ceux qui ne prennent pas part aux opérations de guerre, qu’ils soient militaires ou civils, en opposition à ceux qui sont au Front.
Le pays doit être soudé face à la guerre : c’est « l’Union Sacrée » que l’Etat essaie de constituer.
La guerre atteint l’économie du pays : une grande partie de la main d’œuvre est au combat. Pour combler ce « trou » dans la production industrielle des usines d’armement, l’Etat fait appel aux femmes. Elles doivent fabriquer des armes : les tourneuses d’obus. (Chanson « des canons , des munitions » !) On les appelait les munitionnettes . Elles vont jouer un grand rôle pendant ces quatre années de guerre : il faut remplacer les hommes ! continuer le travail dans les fermes : moissons, vendanges, travaux des champs qui étaient réservés aux hommes, tout en continuant d’entretenir leur foyer. Il faut aussi des femmes pour les soldats.
Les prostituées auront aussi leur rôle : un bordel militaire spécial est créé.
Les fillettes seront mises à contribution pour tricoter des bonnets, des écharpes, pour le Noël des poilus.
Pour éviter le découragement et la crise morale, il faut mobiliser les esprits. La propagande mensongère alimente le patriotisme. ( les balles allemandes ne tuent pas « Les enfants sont aussi éduqués pour devenir comme leurs pères, des soldats patriotes. On n’hésite pas à travestir la vérité pour la mobilisation de toutes les énergies.
L’Arrière chante pour soutenir et maintenir le moral des troupes. Ces chansons sont aussi les témoignages des souffrances dans une France dévastée.
Les chansons de l’Arrière : le Chant du départ créé par Marie-Joseph Chénier, chant frère de la Marseillaise
Paroles du Chant du départ.
La victoire en chantant nous ouvre la barrière.
La liberté guide nos pas,
Et du Nord au Midi la trompette guerrière.
A sonné l’heure des combats.
Tremblez, enemies de la France!
Rois ivres de sang et d’orgueil!
Le peuple souverain s’avance:
Tyrans, descendez au cercueil!
Refrain (choeur des députés)
La République nous appelle,
Sachons vaincre ou sachons périr:
Un Français doit vivre pour elle,
Pour elle un Français doit mourir!
« La française » chant héroïque de la grande guerre, musique de de Camille Saint-Saëns, paroles de Zamacoïs
« Le cri du Poilu » de Vincent Scotto,
Des chants critiques de journaux : « Bourre le crâne » interprété par Nine Pinson.
« Les chansons guerrières « d’André Soriac, le poète des tranchées, seront chantées par les permissionnaires dans les bistrots.
« La Madelon », la plus célèbre des chansons de la Grande Guerre. Écrite par Louis Bousquet sur une musique de Camille Robert, La Madelon a été́ chantée en 1912 par deux chansonniers : Bach et Polin.
« Les Mamans », paroles de Théodore Botrel
« Noël des enfants qui n’ont plus de maison », composée par Claude Debussy
« La Marseillaise », chantée par Marthe Chenal le 11 novembre 18
Ces chansons qui font partie de la mémoire collective, vont glisser dans l’oubli et réapparaîtront aux moment des anniversaires.
Version de « la Madelon » par Marcelly enregistrée en 1917 :
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