Ecole Normale des Instituteurs d’AUCH

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Jacques LAPART, Histoire de l’Ecole Normale d’Instituteurs d’Auch

De nombreuses écoles de garçons existaient dans la région avant la Révolution, une pour quatre communes actuelles d’après l’enquête de 1741 qui, selon le professeur Bordes, est en dessous de la réalité et l’enquête de Maggiolo de 1790 donne 31% des conjoints signant leur acte de mariage, chiffre inférieur au Bassin Parisien mais supérieur à bien d’autres régions. La formation des maîtres était inexistante.

Les Ecoles Normales en France au XIXe siècle : l’importance de la loi Guizot de 1833.

Après quelques expériences malheureuses sous la Révolution, la création des Ecoles Normales destinées à former les futurs instituteurs débute sous le 1er Empire.

A Auch, le préfet souhaite sa création en 1828 mais l’ouverture effective a lieu le 25 février 1833, quelques mois avant la loi Guizot votée dans l’été de la même année qui précise dans son article 11 que « tout département sera tenu d’entretenir une école normale primaire ». Quelques années après, le Conseil général achète à la famille Doré, une maison située rue de l’Oratoire. Cette ancienne ferme est transformée peu à peu en établissement scolaire accueillant une quarantaine « d’élèves-maîtres » et des classes d’application. Sous Napoléon III, une chapelle est érigée sur l’aile ouest. Peu à peu agrandi avec dortoir, infirmerie, lingerie, gymnase etc. l’établissement fonctionne et fournit les instituteurs nécessaires au département.

Façade sur rue de l’Ecole Normale d’Instituteurs d’Auch jusqu’en 1890, devenue ensuite
Gendarmerie de 1895 à 2001.

Lorsque les lois Bert et Ferry imposent la création d’une école normale d’institutrices, le Conseil général fait bâtir l’important bâtiment de la rue d’Embaquès ouverte le 1er octobre 1886.

 

Beau dessin de l’architecte Métivier présentant le projet de construction de l’Ecole Normale
de Filles à construire à Auch en 1884

 

 

 

Pour faire des économies, le Gers s’associe avec les Hautes Pyrénées. A la rentrée d’octobre 1890, le beau bâtiment de la rue d’Embaquès accueille les garçons des deux départements tandis que les filles sont regroupées à Tarbes. La vieille Ecole Normale de la rue de l’Oratoire ferme après 50 ans d’utilisation. Le Conseil général y commence des travaux : la nouvelle gendarmerie s’y installe le 1er septembre 1895. Elle y reste jusqu’en 2001.

La première Ecole Normale d’Instituteurs d’Auch a donc bien fonctionné de 1832 à 1890.

A la veille des lois Ferry, l’encadrement scolaire a beaucoup progressé grâce aux nombreux instituteurs formés par l’établissement d’Auch. Préfet et inspecteur d’académie le signalent : … nous n’avons qu’à constater des progrès … le nombre d’école s’accroit chaque année … elles sont suivies plus régulièrement … le niveau des études s’en ressent … seule la situation matérielle laisse à désirer… Les écoles sont trop souvent installées dans des locaux inadaptés. De très nombreux bâtiments scolaires sont construits à neuf dans les villages gersois à la fin du XIX° siècle et au début du XX° siècle

Cependant, dans le Gers, 93% de la population sait lire en 1890, preuve du travail acharné des instituteurs de la période héroïque 1832-1880

Lectures associées : clic sur le lien ci-dessous, tout en sachant  que des dizaines de communautés avaient un instituteur bien avant ces dates, notamment avant la Révolution.(J.LA¨PART)

http://acta32.free.fr/Ecole/actalivrecol03b.pdf

  1. Baer

    Pouvez vous me dire si Monsieur Claude Boué promotion 1956/1960 est toujours en vie ?
    A l’avance merci .
    Salutations
    Micheline Baer

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