Vous avez peut-être lu dans le magazine « MIDI » de la Dépêche l’article sur le dernier poilu mort au combat le 11 novembre 1918 . A la veille de ce jour, j’ai voulu lui rendre une sorte d’hommage avec ces quelques mots écrits en sa mémoire.
Hommage au denier soldat français mort le jour de l’Armistice
Ce matin du 11 novembre, le jour se lève dans le petit village de Vrigne sur Meuse, un jour gris, sans soleil, un jour triste à mourir.
Augustin Trébuchon, « le vagabond de la grande guerre », attend avec son régiment l’ordre de l’ultime offensive, malgré l ‘annonce de l’Armistice faite à 6h30 ! Mais l’Etat Major, par sursaut de fierté veut livrer une dernière bataille, quitte à mourir dans la mitraille. Il n’y a pas peut-être pas assez de morts ?
Après avoir franchi la Meuse en crue pendant la nuit, le 415e Régiment se trouve isolé, bloqué sur l’autre rive. Les 18 soldats restent enterrés. De l’autre côté, les allemands ne s’avouent pas vaincus : peut-être croient-ils en la victoire ?
Le message du Cessez-le Feu arrive à 7h15 au 415e Régiment, mais il faudra attendre encore 3h pour que les armes se taisent. Les adversaires restent prudents. Mais l’estafette Trébuchon se découvre pour porter ce dernier message à son capitaine. C’est alors qu’il reçoit une décharge de mitraillette en plein visage. Ce fut le dernier poilu français mort en ce jour du 11 novembre 1918, cinq minutes avant la signature de l’ARMISTICE ! Ce jour-là, Augustin et ses 17 compagnons auraient pu se réjouir de la fin de cette horrible guerre.Sa mort montre toute l’absurdité et la folie de la guerre
Augustin Trébuchon, j’inscris ton nom dans ma mémoire, à sa juste place, sur la longue liste noire de ceux qui sont morts pour la Patrie.
Le Raton.
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