En passant par le Luberon ,
En passant par le Luberon
avec nos gros sacs,
Rencontrons deux jeunes guides
avec nos gros sacs,
Dondaine, oh,oh,oh !
avec nos gros sacs…..
Nous aurions pu fredonner l’air guilleret de la chanson enfantine tout au long de notre séjour tant Olivier et Jessy, nos deux accompagnateurs en montagne nous ont enchantés durant nos balades. Leur passion, raconter la nature, ses paysages, ses milieux naturels, la faune, la flore, le patrimoine, ses hommes et ses femmes et leurs traditions. Ces deux jeunes Aptois nous ont amenés de découverte en étonnement. Randonner avec eux, c’était découvrir les petits coins secrets et sauvages où l’on ne serait pas allé tout seuls.
Mais, dès notre arrivée, c’est en touristes autonomes que nous visitons Ménerbes,pittoresque village situé dans le parc régional du Luberon. Les constructions étagées à flanc de colline où figuiers et lierres se faufilent courageusement dans le moindre interstice du rocher, surplombent la vallée du Calavon. La terrasse offre une vue imprenable sur cette immense plaine où se découpent en parcelles géométriques les oliveraies, les champs de lavande avec, en toile de fond, les Monts du Vaucluse…
Déjà propulsés dans le passé après un passage dans le mystérieux cimetière de ce hameau, nous posons nos valises à Apt, dans un lieu tout aussi particulier. « Le Castel Luberon » n’est autre que l’ancienne résidence de l’armée construite à l’époque où le gouvernement français choisit le plateau d’Albion pour implanter ses sites de lancement des missiles… Il semblait évident que le directeur de l’hôtel offre le pot d’accueil dans le mess des officiers. Et bien non, à la spartiate, nous dégusterons croûtons de tapenade et punchen
Mercredi matin, Jessy, secondée par Felix, jeune accompagnateur, nous amène au « Rocher des druides ». Ancienne fortification semi troglodytique, creusée à même le rocher qui suscite bien des légendes. Temple desservi par des druides? Mais « druida » aurait-il été mal traduit? N’aurait-il pas signifié « plantureuse “, Le rocher aurait-il été le refuge de prostituées ? Lieu de culte ou repaire de débauche, nul ne sait, mais on ne peut qu’admirer les vestiges d’un passé troublant. Entre genêts et chênes, reprenons le sentier pour découvrir Saignon,petit village haut perché au sommet d’une colline en bordure du plateau des Claparèdes. Dans ces ruelles étroites, chaque détour offre une surprise, le lavoir, le moulin à huile troglodytique et du haut de la plate- forme aménagée sur les vestiges de la tour, une vue panoramique sur le Mont Ventoux, la Montagne de Lure et les Alpes de Haute Provence.
Accompagnés par Charlène, c’est un environnement bien différent que nous découvrirons l’après-midi, le Colorado de Rustrel, étendue géologique exceptionnelle exploitée jusqu’en 1922 où les ocres des collines siliceuses animent le paysage. « Serre-file » dévoué, Bernard assure la surveillance des retardataires …Dans cette « colline aux mille couleurs », grande est la tentation de prendre d’innombrables clichés, surtout notre Petite Zette qui, telle une agile sauterelle bondit de fleurs sauvages en racines tortueuses ou de caillou sculptural en arbre fantomatique…Mais personne ne s’égarera et nous visiterons tous ensemble Roussillon, au pied des plateaux des monts de Vaucluse. Classé parmi les plus beaux villages de France, le village est un dédale pittoresque de ruelles et de placettes.
Le lendemain, nous nous lançons à l’assaut du Mourre Nègre, ce museau austère culminant le Grand Luberon à 1125 mètres. Encadrés par Jessy et Olivier nous partons du plateau des Claparèdes. Entre sapins et chênes-verts, la montagne de Lurese découpe à l’horizon. Seule la traversée d’éboulis présente une difficulté, mais la trousse à pharmacie a quand même été utile pour secourir Christiane en urgence. S’est-elle blessée ? Mais non, qu’allez-vous imaginer ? Seules ses chaussures montrent de graves traumatismes. La droite surtout souffre d’un décollage de semelle inquiétant. Rapidement, la gauche présente le même symptôme. Malgré l’intervention rapide de Chantal, infirmière aux qualités professionnelles reconnues et les soins prodigués par le service d’urgence du Cabinet JOB (traduisez Jessy, Olivier, Bernard), bandelettes, ficelles, liens et sparadrap n’assureront pas la survie des chaussures… Peu importe, la beauté du lieu fait oublier les désagréments.
Une vue panoramique époustouflante à 360 degrés, où contrastent la couleur sombre des pins noirs d’Autriche et le vert nuancé des pelouses sommitales parsemées de graminées et d’orchidées.
Un ciel menaçant accompagnera, le lendemain, la randonnée au Canyon d’Oppedette,remarquable patrimoine géologique. Prudemment, certains suivront Jessy sur un chemin caillouteux surplombant les gorges creusées par le Cavalon et offrant une vue exceptionnelle sur la falaise d’en face. Nous y apercevrons d’ailleurs les plus téméraires qui, avec Olivier, ont affronté échelles vertigineuses, passages câblés et sentiers en bord de falaise.
Hier, tisane au thym de la garrigue et café offerts par nos accompagnateurs avaient agrémenté la « dégustation » de notre sandwich » Sodebo »….Aujourd’hui, le vin offert par Anne et Olivier régale nos papilles et nous réchauffe avant le départ pour Viens, village médiéval aux ruelles caladées et réputé pour la distillation du lavandin.
On fait le plein d’énergie le long d’un sentier serpentant au dessus des escarpements rocheux du plateau de Subarroques. Ce chemin dit « des cabanes » traverse la garrigue, couverte de tapis de fleurs colorées et de touffes de thym odorant. Entre chênes et genêts se dissimulent les bories, certaines en parfait état.
Quel contraste entre ce havre de paix et l’animation proposée le soir par l’équipe du Castel Luberon !! Heureusement, la présentation du buffet et la qualité des grillades faisaient oublier l’ambiance bruyante…enfin, presque oublier !. Mais, en dessert, manquait la douceur chocolatée des profiteroles. N’est-ce pas Arlette ?
Déjà la fin du séjour….. Mais comment quitter Apt, cette ville typiquement provençale réputée pour la qualité des produits de son terroir sans faire un tour au marché traditionnel du samedi matin. Tout bon auscitain se devait d’y aller…
Pain, fromages de chèvre, olives et fruits achetés, nous partons à Gordes,dressé au bord du plateau du Vaucluse. Jessy et Olivier nous proposent une visite insolite de ce village aux maisons en pierre sèche étagées à flanc de falaises. De nombreux vestiges du passé sont visibles et nous immergent dans la lointaine histoire de ce lieu dont le tannage des peaux de chèvre, le cardage de la laine et la meunerie avaient fait la richesse jusqu’au 19ieme siècle.
Fin du séjour ! Dernière étape la visite du » Moulin du Clos des Jeannons » guidée par le propriétaire des lieux, un passionné récemment reconverti dans la production d’huile d’olive.
Autrefois, dans le Petit Larousse Illustré offert aux enfants dès leur rentrée au cours préparatoire, on trouvait à la lettre « m »: m, comme mouton, annotation accompagnée du dessin de l’animal…Ce dictionnaire ne répertoriait que les noms communs….Peut-être aujourd’hui, la nouvelle édition inclut-elle les noms propres. On doit y trouver à la lettre « m », embellie par l’esquisse de deux fées, « m », comme Marcelle et Monique, Merveilleuses Magiciennes, Maillons de la préparation de ce Magnifique périple auxquelles nous adressonsun grand Merci.
CDD
Galerie 1 : les villages, en passant par Gordes, Ménerbes, Saignon, Viens, Roussillon…..
Envie de s’échapper ? Le LUBERON, une région pas comme les autres ! (14-18/05/2019)
Le massif des Préalpes se singularise nettement par un faisceau d’attributs: il juxtapose Grand et Petit Luberon, qui se détachent sur la carte de France. De plus, l’existence de divers sites et paysages ensoleillés attire, outre les nombreux visiteurs de passage, les « people » venus s’épanouir parmi les vieilles pierres dans un Midi splendide. Enfin, animations et festivals concourent à une véritable stratégie de marketing territorial qui, misant sur le numérique, touche différents publics. L’agrégation de ces facteurs, combinés à d’autres, rend présent un espace et le donne à voir comme l’illustration d’une exception en termes de prestige et d’attention.
Dès le mardi 14, avant d’arriver à destination, le groupe fait halte à Ménerbes, ex bastion du protestantismeet ancienne résidence de nombreuses célébrités, comme Nicolas de Staël, Dora Maar ouPeter Mayle. Avec ses ruelles pentues et sa citadelle du XIIème siècle, cette agglomération domine la vallée de la rivière Calavon sur fond d’un lointain paysage rehaussé du Ventoux ; elle figure parmi les plus beaux villages de France. Après cette plongée dans la suite des temps, le groupe prend ses quartiers non loin du plateau d’Albion à l’hôtel Castel Luberon de la ville d’Apt, située au centre du Parc Naturel Régional, qui accueille les touristes du monde entier.
La randonnée conduit le mercredi à des rochers fortifiés sur l’austère plateau des Claparèdes. Ici, la pierre « pousse » dans les champs sous forme de plaquettes de faible épaisseur ayant servi à l’édification des bories. Jusqu’à Saignon, autre beau village perché, le parcours est ponctué de champs de lavande, de vergers et de vignes. L’après-midi se déroule au sein du Colorado provençal et de la commune de Roussillon, lieux surprenants à cause de la polychromie des ocres naturelles. Subtils et chauds, les coloris vont du rouge intense au jaune pâle. Ils rencontrent des formes modelées, travaillées par l’homme et la nature, donnant un relief unique.
Le lendemain, les randonneurs rejoignent le Mourre Nègre, à 1 125m. En dévale l’Aiguebrun, tributaire de la Durance inventant son cours dans les calcaires où il force son passage. Au terme d’un dénivelé de 600m, dans un décor changeant avec l’altitude, le panorama s’ouvre grand sur le large vers des lointains saturés d’un bleu épais. Au Sud, on distingue le massif de la Ste Victoire et ses 18 kms de long, de même que l’Estaque, blotti dans la chaîne de la Nerthe entre étang de Berre et mer Méditerranée. Au Nord les Alpes enneigées se dessinent en arrière-plan de la montagne de Lure. Le retour s’effectue par Auribeau, site défensif le plus haut de la région.
Le vendredi matin, il est décidé, en raison des conditions météo devenues incertaines, de découvrir le défilé façonné par la rivière Calavon, réputée pour ses colères dévastatrices. Ces gorges sont rendues accessibles par des travaux qui se succèdent tout au long d’un véritable parcours ludique. C’est ainsi que l’aménagement de belvédères offre des vues étonnantes sur le canyon et le promontoire où est juché le village pittoresque d’Oppedette. L’après-midi, c’est le bourg médiéval de Viens qui est au programme avec ses remparts, ses portes d’entrée, ses habitations en hauteur et la belle demeure Renaissance. Celle-ci a été entièrement remaniée au XIXe siècle.
Le dernier jour,la visite du marché d’Apt est suivie de celle de Gordes et du Moulin Clos des Jeannons.Le marché d’Apt est le cœur battant de la ville. Il a été désigné comme l’un des plus remarquables de l’Hexagone en raison de son ancienneté et de son originalité. Sous la vive lumière, Gordes accroche ses maisons à un rebord abrupt et se dresse orgueilleusement avec son château, marqueur de pouvoir et symbole de force depuis mille ans. Adepte des jeux optiques, le plasticien Victor Vasarely a installé dans les lieux, en 1970, un « Musée Didactique ». A la suite, l’activité a pris un nouvel élan sous le signe de l’art et de l’artisanat. Au pied de Gordes, le Moulin Clos des Jeannons fabrique sur place, de manière traditionnelle, des huiles d’olive naturelles ou aromatisées. Sa boutique met à l’honneur toute une gamme de produits jouant la carte locale.
Les accompagnateurs présents pour apporter les explications souhaitées ont encore renforcé l’attractivité du séjour. Au total, celui-ci apporte une véritable plus-value dans l’apprentissage de connaissances et l’accumulation d’expériences. Merci aux organisateurs, grâce auxquels, avant de ressaisir le courant de l’existence à travers son quotidien, nous avons pris cette belle clé d’or appelée la clé des champs.
B.C J
Galerie 2 : Le Colorado Provençal et la flore .
Le Luberon comme d’autres régions se découvre à pied. Le marcheur part l’esprit libre, un matin de printemps sans oublier de convoquer tous ses sens. Ainsi disponible, il donne du temps à chaque rencontre, à l’insolite comme au normal.
Dès qu’on passe Avignon, on entre dans le LUBERON, ça sent déjà la Provence, patrie de Giono, de Bosco et de Pagnol, chantée par les ménestrels et les troubadours. Le soleil illumine le ciel et pénètre jusque dans les voix : c’est l’accent du midi.
Le Luberon c’est le pays de la pierre, l’alliée de l’homme depuis toujours ; ensemble ils ont bâti des merveilles : murets de clôture, murs de protection, bories d’habitation. La roche calcaire a dessiné les paysages, les chênes verts ont planté leurs racines dans chaque faille des lapiaz, les genévriers ont colonisé le fond des gorges et les escarpements rocheux, les rivières aux noms évocateurs –l’Aiguebrun, l’Oppedette, le Calavon-dévalent ou cavalent ! depuis les monts du Vaucluse, creusant des baumes dans les falaises ou sautant en cascadelles jusqu’à la plaine.
En quelque lieu qu’on se trouve, notre regard rencontre un village haut perché, dominé par un château ou une citadelle qui s’avance sur un promontoire comme la proue d’un navire. Chaque nom est une invitation à la visite : Saignon, Ménerbes, Roussillon, Viens… là, pas de clocher, mais des campaniles gracieux, pour laisser passer le vent. Le vaillant randonneur qui sera monté au Mourre Nègre, point culminant du massif, pourra reconnaître au loin la Sainte Victoire, la Montagne de Lure, le plateau des Claparèdes, les Alpes de Hautes Provence, le Mont Ventoux, et plus près, tout en bas, le ruban brillant de La Durance.
Le Luberon, pays des couleurs et des senteurs : le thym embaume tout espace au soleil, les silènes roses tapissent les sous-bois, les valérianes fleurissent les murs, les cistes et les genêts bordent les sentiers et les graminées dansent dans les prairies sauvages. Le tableau ne serait pas complet si j’oubliais de parler de la richesse du sol à Rustrel. Le marcheur découvre au détour du chemin, dans un écrin de pins, le cœur même de la terre qui s’expose dans toute la gamme des ocres, un site exceptionnel aux multiples couleurs, sculpté par le temps et l’érosion. La terre, La Fontaine avait raison, un trésor est bien caché dedans.
Le Raton
Galerie 3 : Les randonneurs à l’ oeuvre.
Séjour dans le Lubéron:randonnée dans les gorges d’Oppedette le 17 mai.
Deux options sont proposées :rando sur le haut de la falaise avec vue plongeante ou rando plus sportive qui consiste à descendre jusqu’à la rivière et remonter sur la paroi opposée.Neuf randonneurs choisissent la 2ème option dont certains tout naturellement.Pour ma part,les mots « mains courantes », »échelle » m’inquiètent un peu…
Au départ la pente est raide .Il faut être prudent,les rochers sont humides.Ensuite,grâce aux mains courantes indispensables ,la descente est comme un jeu.Nous ne voyons que nos pieds et la roche.En peu de temps nous sommes descendus de 200m.Le torrent est là.Maintenant nous pouvons contempler les magnifiques gorges.Mais il faut remonter!Les mains et les arbrisseaux nous sont très utiles.Après le passage de la fameuse échelle ,nous suivons un sentier facile au bord de la falaise.IL est très fleuri,mais Olivier, notre guide, nous conseille de regarder plutôt où nous mettons les pieds.
Nous sortons des gorges et ,après avoir traversé le petit village d’Oppedette,nous retrouvons le reste du groupe pour le pique-nique bien gagné!!!
D.W.
Julien bus
Superbe!!! Comme d’habitude, bonne continuation a toutes et a tous…..
maiauch
Excellent reportage et belles photos. Bonne continuation…..