En balcon au-dessus de Val Louron
Beau temps annoncé par la météo pour le 6 décembre…. Sautons sur l’occasion pour partir randonner en montagne se sont dit 14 courageux!
Et nous voilà partis. Bien emmitouflés, sous un soleil radieux, nous nous retrouvons à Mont.
La magie de Noël avant l’heure !
Ni guirlande, ni boule multicolore dans ce décor féerique. Seule la chaîne des Pyrénées parée de sa scintillante houppelande blanche enchante notre regard en cette journée de la Saint Nicolas. Peut-être sur ce chemin caillouteux jonché de feuilles mortes au crissement musical aurions-nous pu rencontrer ce mystérieux personnage à la barbe blanche? Mais, fort probablement troublé par nos incessants bavardages, il est resté discret préférant savourer la sérénité des lieux après notre passage.
Entre genévriers biscornus et bouleaux aux troncs nacrés et aux feuillages dorés, le sentier ondule dans les pâturages offrant une vue imprenable. Les sommets se détachent dans le profond azur du ciel. Dans la vallée du Louron pointillée de petits villages, le lac de Genos-Loudenvielle s’étire langoureusement et nous offre la beauté de ses eaux turquoises.
Quelques empreintes sur la terre encore gelée attirent l’attention de certains. Seraient-ce celles des pattes des rennes du Père Noël venu reconnaître les lieux? Imagination d’enfants!… Plus loin nous croiserons quelques moutons savourant au soleil leurs derniers moments de l’estive.
Mais d’où vient cette curieuse « boîte » suspendue au dessus de nos têtes qui ose entacher la pureté du site? Modernisme oblige! Ce n’est autre qu’une de ces innombrables cabines de « Skyvall », l’ascenseur valléen reliant Loudenvielle à la nouvelle station de Peyragudes.
Nous traversons Germ, charmant petit village perché à 1270 mètres à flanc de montagne. Après une pause auprès du lavoir….et une longue délibération…, une décision est prise à l’unanimité… Enfin, presque à l’unanimité…moins quelques voix….Bref, « nous pique-niquerons sur le chemin des cabanes d’Ourtiga. »
Repartons allègrement. Plutôt curieux de voir un peu plus loin ce panneau « défense de stationner » nonchalamment accroché sur la porte de la chapelle de Notre Dame des sept douleurs…..Beaucoup plus esthétique, un petit pont enjambe le « Goutau » et nous invite à prendre le sentier. Marcelle nous annonce une « petite » montée…Marcelle !!! Petite certes, mais qu’elle était raide !!! Allons, courage, le plaisir de poser sacs et bâtons, de s’installer sur un plateau offrant un panorama grandiose est presque là ! Aucune table étoilée ne peut offrir ses mets dans un tel cadre !
Mais il faut s’arracher à cet enchantement et prendre le chemin du retour. De passage à Germ, certains dégusteront un café au bar du village. D’autres s’aventureront dans le village à la recherche de l’église de « l’invention de Saint-Etienne ». Les imprudents! Ils se perdront dans le dédale de ces ruelles étroites et pentues… Aucun Germois pour les guider! Pas de réponse aux appels angoissés des épouses de ces Messieurs…Faut-il s’inquiéter? Deux silhouettes sortent enfin de l’ombre. Les revoilà!
La luminosité change. La clarté diminue. La montagne s’assombrit. Il faut vraiment rentrer. Dommage de quitter ces lieux enchanteurs où nous avons vagabondé sous la houlette de Marcelle et Bernard. Chacun regagne son véhicule. Guy, dont les performances sportives sont aussi bien connues déclarera :
« – Quand même, un siège de voiture, c’est bien plus confortable qu’une touffe de bruyère! »
Aurait-il gardé quelque traumatisme de son inconfortable « installation » sur cette plante lors du déjeuner?
CH.DD
Photos de Christiane et de Bernard
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