Perturbation printanière

Le confinement peut aussi réveiller chez certains(es) l’imaginaire, révéler des conteuses, libérer la pensée, favoriser l’épanchement, susciter des questionnements…

Les textes  reproduits sur notre site en témoignent.

Perturbation printanière  

Le coucou a chanté

La huppe est revenue

Preuve que rien n’est perdu

A l’aube d’avril

La nature est à l’heure

Le muguet a fleuri

L’air en est tout embaumé

Le jardin est à l’honneur.

Le petit ruisseau ondoie et murmure

Sous la jeune ramure,

Que nous présage-t-il ?

Seuls les oiseaux

Comprennent son message,

Mai prépare sa sortie

Dans la campagne reverdie

Tout semble donc naturel !

Alors pourquoi cette inquiétude,

De quoi avons-nous peur ?

Ne serions-nous pas immortels !

Quelle est cette bête immonde

Qui s’avance dans le monde

Et perturbe nos habitudes ?

Devant cet inconnu

Qui attaque l’ordre établi,

Voilà l’homme bien démuni.

Le savant doute,

Le monde redoute.

Le savoir se construit

A l’aune de la patience,

Ainsi va la science.

Petit à petit,

L’oiseau bâtit son nid.

M N.

 

Mélancolie

« De la musique avant toute chose »

« Poète, prends ton luth »

et compose,

 Un poème, ode ou sonnet,

Un quatrain et trois versets,

Choisis des mots qui font rire,

Des mots qui aident à vivre

ces jours moroses,

Une élégie douce à l’âme,

Des vers qui chantent et enchantent.

 

Pour les pauvres confinés,

Poète, prends ton luth,

et Chante

 Sur les ondes cette villanelle,

Qui, comme une ritournelle

Fera le tour du monde.

 

« Poète prends ton luth »

 

Il a neigé ce matin

Mon cœur a du chagrin,

Ami, prends ma main,

Nous irons par les chemins

Semer l’espoir du lendemain.

 

« Poète, prends ton luth… »

 

  une muse