Nous vous l’avions annoncé, voici les quelques témoignages attestant l’enchantement des participants à ce séjour dans les Alpes Maritimes autour de Grasse. Merci à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce compte-rendu en nous confiant leurs impressions ou leurs photos, qui reflètent la grande beauté des paysages de cette région.
Prenez un moment et profitez de ces textes savoureux et de galeries évoquant cette atmosphère méditerranéenne si particulière.
Texte 1
Quelle effervescence ce 27 septembre autour du bus de la société Teyssié !
Randonneurs enthousiastes…. et chevronnés, nous partons à la découverte du pays grassois.
En cours de route, perchée sur son roc, semblable à une citadelle, la petite ville « escargot » de Mougins nous attend. Les ruelles étroites où fourmillent galeries et ateliers d’art serpentent dans le village au riche patrimoine architectural. Entre pins, oliviers, agaves et cyprès, on aperçoit la baie de Cannes et l’on commence à s’imprégner de l’atmosphère méditerranéenne …
Récemment labellisée « Capitale de la Gastronomie et des Arts de vivre, » Mougins a séduit de nombreux artistes, notamment Picasso dont le majestueux buste s’élève à l’entrée de l’esplanade. Aurait-il apprécié la présence dans les rues mouginoises de ces sculptures de David Rivalta? Faits de bronze ou d’acier, d’aluminium ou de résine, rhinocéros, chiens et loups, babouins et guépards exposent leurs imposantes corpulences.
Quittons ce refuge d’artistes pour rejoindre Grasse, capitale mondiale des parfums et le village vacances « les Cèdres » où, après un accueil chaleureux et dynamique, le directeur nous convie à un apéritif…il deviendra rituel ce petit apéritif du soir pour nous requinquer après nos longues marches sous la houlette de Pierre, notre guide, un passionné de flore et de faune, un amoureux de sa région et de son patrimoine.
Dès le lendemain, loin des traditionnels et classiques parcours touristiques, il nous entraîne dans une découverte insolite de Grasse et des collines environnantes par un dédale de ruelles et de très…très nombreuses marches. Nous sommes au pays du parfum : quel dommage que villas et parcs couvrent ces lieux autrefois fleuris de champs de rosiers et de fleurs à perte de vue ! On comprend que l’industrie de la parfumerie a bien évolué… et que les parfums de synthèse ont remplacé les frêles et odorants pétales de fleurs des jardins et de la garrigue.
Au fur et à mesure que nous escaladons nos marches, nous découvrons Grasse, adossée à la montagne de Roquevignon comme dans un amphithéâtre. La ville n’est plus, comme au temps de Napoléon, entourée de remparts. Elle s’ouvre largement dans des quartiers modernes. Nous les abandonnons pour retrouver ce chemin emprunté autrefois par la Baronne Alice de Rothschild. Dès 1887, et jusqu’au début de la Grande Guerre, la baronne, accompagnée de sa domesticité anglaise, vient en hivernante. Séduite par la douceur du climat et le charme du « Balcon de la Méditerranée », elle fait construire la villa Victoria ainsi nommée en l’honneur de la reine. Nous ne devinerons la luxueuse maison de thé qu’à travers une épaisse frondaison, mais sur ce chemin aux bouffées odorantes et sucrées, il est facile d’imaginer les promenades de la baronne et de la reine dans un attelage tiré par deux poneys…..Peut-être, par moment, aurions-nous apprécié un tel moyen de transport, ….mais c’est à pied que nous arrivons au canal du Foulon, canalisation de captage du Loup, alimentant Grasse en eau.
Avançons de quelques pas. Un panneau annonce….Parc communal…Sentier touristique…Panorama unique…Belvédère à 300 mètres…Ciel 300 mètres ! Et ce n’étaient que les premiers !!!! A travers chênes verts et pins d’Alep, des marches, encore des marches! 530 ! Comptabilisées courageusement et méthodiquement par Francine et Christine depuis notre départ.
Oubliés les efforts devant la vue panoramique que nous découvrons à la fin de notre ascension ! La baie de Fréjus, la baie des Anges, les Iles de Lérins, l’Esterel. Tentés de monter plus haut ? Et nous prenons le chemin de la Marbrière. Heureusement l’observation des plantes et fleurs ralentit l’allure… Qu’elle était belle cette orchidée blanche… Reprenons notre souffle. On grimpe dans la garrigue au milieu des cistes et de la farigoulette si chères à Pagnol. Les chênes verts se rabougrissent, s’agrippent de toutes leurs racines à la moindre source de vie. Là, un arbre planté comme une sentinelle au milieu de nulle part…Le Taneron, la colline aux mimosas, se détache dans la pureté du ciel.
On grimpe, on grimpe… De plus en plus de trouées…au loin, le Cap d’Antibes, la baie de Cannes. Au sommet une vue à couper le souffle, de Saint Cassien aux sommets du Mercantour. Ils étaient redoutables ces 600 mètres de dénivelé, mais quel cadre idyllique pour notre royal pique-nique à l’arrivée…Nul restaurateur ne pouvait proposer meilleur sandwich que celui préparé par « Les Cèdres », ni proposer sièges plus confortables que ces chaises rouillées et ces pierres lissées par le vent ! Difficile de s’arracher à un tel paysage mais Pierre sonne l’heure du retour.
Un détour par le jardin de la Princesse Pauline : bosquets, massifs de fleurs et un caroubier séculaire agrémentent cet endroit où la soeur de Napoléon aimait se rendre. On domine le centre historique de Grasse. Quelques pas nous y conduisent .Par des ruelles en rampe rustiquement pavées, nous arrivons à la cathédrale de Notre Dame du Puy, construite dans le courant du XIII siècle d’un style austère et dépouillé. Elle abrite des toiles de grands maîtres, notamment, une œuvre de Jean Honoré Fragonard.
La journée du lendemain s’annonce plus reposante : la découverte des Gorges du Verdon….en bus. Dépassons la zone du terrain militaire du camp de Canjuers. Implanté sur le massif des Préalpes du Sud depuis 1971, c’est avec ses 35000 hectares de terrain le plus grand champ de tir d’Europe continentale. Empruntons la rive gauche du Verdon né à Val d’Allos à 2819 mètres d’altitude. Des canyons encaissés de toute beauté ; au fond la rivière aux eaux émeraude ondule dans des détroits, disparaît dans des chaos, longe des rochers sculptés comme des œuvres d’art. Des belvédères offrent des vues vertigineuses sur ce canyon, le plus grand d’Europe. Du pont de l’Artuby, au balcon de la Mescla, où se rejoignent le Verdon et l’Artuby, le même émerveillement, on ne se lasse pas. Des panoramas inédits sur ces gorges baignées de la lumière provençale.
La route descend en lacets vers Aiguines, petit village blotti au cœur d’une nature grandiose et sauvage. Il domine le lac artificiel de Sainte Croix créé en 1973. On ne peut que ressentir une certaine nostalgie en se rappelant que le village de Salles sur Verdon a été englouti par la construction du barrage de Sainte Croix.
Longeons maintenant la rive droite du Verdon jusqu’à Moustiers, célèbre pour sa tradition faïencière. Un bonheur de partir à la découverte de ce village – même s’il est un peu escarpé- et de son patrimoine extrêmement riche. Classée monument historique en 1913, l’église arbore fièrement son clocher lombard, l’un des plus beaux de Provence. Connue pour son splendide point de vue, et le nombre de marches qui y mènent, la Chapelle Notre Dame de Beauvoir est aussi connue pour ses « suscitations ». Au XVII siècle des enfants mort-nés y reprenaient vie, le temps de leur baptême, gagnant ainsi le ciel…Un dernier regard curieux sur ce village provençal associant le calme de ses collines en restanques plantées d’oliviers à ses rues jalonnées d’échoppes d’artistes et d’artisans d’art…
Quelques kilomètres plus loin, en aval du village de Rougon, le belvédère du « Point Sublime “offre une vue spectaculaire sur l’entrée du canyon où le Verdon se faufile entre les deux falaises. La stèle d’Isidore Blanc, précurseur de la découverte des gorges du Verdon ayant donné son nom au sentier Blanc-Martel rend hommage à cet instituteur-explorateur. Nous nous attardons. La vue plongeante est fascinante. Au dessus des falaises, l’élégant ballet aérien des vautours sublime la magie du site.Agréable et reposante la balade aujourd’hui. Heureusement !
L’itinéraire du lendemain empruntant la « Route Napoléon » nous demandera quelques efforts…Nous traversons Saint Vallier de Thiey. Sur la place de L’Aspié se dresse la plaque commémorative de Napoléon. Il s’y serait endormi quelques instants après une rude marche par un vent glacial le long des sentes parfois difficiles…..Même aujourd’hui ! D’Escragnolles, nous empruntons la route qui conduisit l’homme à son destin, à celui de l’histoire……au nôtre….
Faites marcher la colonne Napoléon sur cette route ce jeudi 2 Mars 1815. 1100 hommes, 600 grenadiers et chasseurs de la Vieille Garde encadrée par une poignée d’hommes dont Cambronne ! ….Sur leurs traces, aussi disciplinés que les fantassins, mais mieux chaussés que ces pauvres malheureux obligés d’adapter leurs orteils aux chaussures qu’on leur attribuait, nous avançons sur un dallage pierreux presque parfait jusqu’à la chapelle Saint-Martin, probablement édifiée au 16ième siècle.
Quittons cette célèbre voie pour prendre le chemin vers le hameau en ruine de la Rouyère. Nous évoluons autour du plateau de Briasq entaillé par la vallée de la Siagne et de la Pare. Chênes verts, pins d’Alep et yeuses offrent une voûte ombragée d’un vert intense contrastant avec la blancheur pure du calcaire. Une curieuse chaudière obstrue le chemin : ce vestige d’un ancien four destiné à la fabrication du charbon de bois donne à Pierre l’occasion de relater la dure vie des charbonniers dans cette région où l’exploitation des yeuseraies était la ressource principale. En sillonnant la garrigue où plantes aromatiques et fleurs exhalent leurs parfums, nous atteignons le Paradis de pierres ….de Pierre. A 955 mètres. Le Paradis se mérite… Sur les pas de Napoléon…Adaptons et attribuons-nous modestement les félicitations qu’il adressa à la Grande Armée :
« Il nous suffira de dire : nous étions au plateau de Briasq. Pour qu’on réponde : voilà des braves »….
La base de la nourriture du soldat de Napoléon ? Le pain et le sel… Nous aussi….enfin presque, un modeste sandwich accompagné d’un verre de vin et d’un petit café. Festin terminé, entamons le retour par ces chemins où sarriette, thym et lavande embaument l’air. L’identification des fleurs donne parfois lieu à de sérieuses contestations. Cette fausse scabieuse s’appelle-t-elle vraiment « ibéris », ces fleurs violettes sont-elles des « épilobes »? Une certitude ! Ces inflorescences parasitaires de l’églantier et du chêne abritent des larves de mouches.
Il est temps de se reposer pour affronter demain la montée au plateau de Calern.
Au pied des premiers contreforts des Alpes, dans le parc naturel régional des Préalpes d’Azur, ce plateau calcaire au paysage karstique offre aux amoureux de la nature un coin sauvage. Partis de Caussols, nous cheminons entre les rochers sculptés par l’érosion et les genévriers rabougris jusqu’à la grotte abritant la chapelle Notre Dame de Calern. Une simple et discrète croix blanche en fer signale l’entrée. Quelques bancs, un autel de maçonnerie rustique au dessus duquel trône la statue de Notre Dame de Calern meublent ce lieu de pèlerinage consacré en 1887 et encore honoré de nos jours au mois d’août.
Reprenons notre marche vers le plateau d’où l’on voit une grande partie de la côte d’Azur. Dominé au Nord par le sommet de Calern où se trouve l’observatoire astronomique de la Côte d’Azur inauguré en 1974 et au Sud par le sommet du Haut Montet facilement identifiable par le radar blanc de l’aviation civile ; cette immense étendue reste un lieu de pastoralisme où troupeaux de moutons, bergers et Patous règnent en maîtres. Gare aux imprudents qui s’aventureraient à provoquer l’un ou l’autre. Certains courageux atteindront le signal de Calern pendant que d’autres confortablement installés sur une croupe herbeuse contempleront la rudesse de ces paysages du Sud, ces collines arides, sauvages, rebelles en humant les parfums de soleil.
A l’horizon, le Mercantour.
Au pied de la falaise, dans les plaines fertiles, » l’embut de Caussols », cavité qui, lors de pluies très intenses, se sature, inondant temporairement la plaine et la route.
Sur le plateau, des dolines, parcelles autrefois cultivées.
Reprenons un peu d’énergie pendant ce court trajet en bus pour visiter Gourdon, nid d’aigle de la Côte d’Azur. Cette véritable forteresse médiévale surplombe la vallée du Loup et offre un panorama exceptionnel dévoilant la Méditerranée de Nice à Théoule. Au détour d’une ruelle, tapie entre deux maisons, on découvre l’église Saint Vincent, église romane du XIIe siècle. Mais ce soir, il semblerait que les Auscitains aient préféré boutiques d’artisans, parfumeries et confiseurs aux maisons médiévales en pierre blanche et à l’imposant château fortifié entouré de jardins dessinés par Le Nôtre…..Quelques achats avant le retour par les gorges du Loup. Impressionnantes ces falaises vertigineuses, cette cascade….et cette route étroite et sinueuse. Nous apprécions la précision de conduite de Jérôme et son calme pour négocier en douceur ces lacets serrés jusqu’à Bar sur Loup. Bâtie sur un éperon rocheux, « la cité des orangers », connue pour le travail des fleurs, accueille actuellement « MANE » société de création d’arômes et de parfums, une des entreprises internationales leaders dans le domaine des produits aromatiques.
Un regard nostalgique en apercevant le vestige de deux piliers de l’ancienne ligne de chemin de fer, le légendaire « train des pignes » inauguré en 1890 reliant Grasse à Draguignan en un temps record…3h30.
Pour nous, il est impératif d’accélérer l’allure. Demain départ pour Aix en Provence.
Certains visiteront la ville. Ils découvriront en premier la fontaine de la Rotonde, la plus grande, surmontée de trois statues de marbre, le Cours Mirabeau et ses boutiques, surtout ses confiseries avec leurs célèbres calissons. Certains ne résisteront pas à la tentation. Puis ils admireront les fontaines, celle aux 9 canons et la fontaine d’eau chaude à 18°, aussi appelée fontaine Moussue. Ils passeront devant le palais de Justice avec sa belle façade, la fontaine des 3 ormeaux, place de l’hôtel de ville, le musée du vieil Aix dans un hôtel du XVIIe siècle, le palais de l’archevêché et la cathédrale Saint Sauveur. Ils regagneront le car en passant par la halle aux grains, la place Richelme avec son marché et la fontaine du Sanglier et verront, au passage, la statue en bronze de Paul Cézanne.
D’autres se laisseront séduire par des tableaux de Joaquin Sorolla exposés à l’Hôtel de Caumont. Considéré comme l’un des plus grands noms de la peinture espagnole du XXe, Sorolla, dont le style a été qualifié d’impressionniste est connu pour ses scènes de genre alliant réalisme et lyrisme ainsi que pour ses scènes de plages et sa maitrise de la couleur blanche dont il use avec brio dans de nombreux tableaux.
Nous quittons Aix sous le mauvais temps. Parfois des rideaux de pluie gênent la visibilité et mobilisent la vigilance du chauffeur. Malgré les difficultés de circulation, toujours aussi prévenant et souriant notre Jérôme est, comme nous, ravis de ces quelques jours passés sous le soleil du midi……
» Quel joli séjour en Provence,
Merci Marcelle, merci Monique,
Tous les ans on voudrait que ça recommence
Youkaïdi, aïdi, aïda. »
Ch D.
Texte : 2
Sur les hauteurs de GRASSE
Nous grimpons les nombreuses marches des collines de Grasse, sur les pas de la Baronne de Rothschild, à l’ombre des pins, puis, de pierre en pierre, nous atteignons la carrière éblouissante de lumière, véritable belvédère sur la Côte d ‘Azur. Au-dessous de nous, brillent Cannes, Nice, les perles de la Méditerranée. Les îles de Lérins semblent toutes proches. Mon regard se perd dans le lointain azuréen, jusqu’à l’Estérel et la baie de Fréjus. En à-pic de notre observatoire, c’est Grasse, la ville rose qui s’impose avec sa cathédrale Notre Dame du Puy, et sa Tour sarrasine, point de retour de notre randonnée.
Les Gorges du Verdon
Jérôme conduit son car comme une cavalière légère ; de méandre en méandre, il suit le cours du Verdon, s’arrête à chaque point de vue, nous laissant plonger le regard dans les eaux turquoises du canyon. Les photographes sont à l’œuvre pour mémoriser ces images sensationnelles. Du pont d’Artuby aux balcons de la Mescla, du lac de Sainte-Croix au Point Sublime, le car file gracieusement au-dessus des gorges impressionnantes, attirant la curiosité de quelques vautours fauves. Puis tranquillement, Jérôme prend la direction de Castellane et nous ramène à Grasse par la route Napoléon. Chapeau !
La route Napoléon, la vraie
Nous reprenons le sac et le bâton sous le soleil qui nous accompagne depuis le premier jour. Le car nous laisse à Escragnolles, un petit village sur la route que Napoléon emprunta lors de ses cent jours. D’abord c’est une longue descente empierrée au-dessus de La Siagne, vers la petite chapelle Saint-Martin, seule construction humaine dans ce lieu peuplé de rochers. Plus loin on aperçoit Séranon où l’Empereur a passé sa première nuit. Avant le hameau de Rouyère, nous bifurquons dans la magnifique forêt de chênes verts, les yeuses, qui fournirent longtemps le combustible de chauffage. La forêt abrite les vestiges de ces charbonnières métalliques avec encore leur couvercle intact. Pierre nous explique le travail pénible de ces hommes qui vivaient souvent éloignés de leur famille, un rude passé enfoui sous ces arbres.
Le sentier continue sa montée ; nous marchons en file indienne cachés par la végétation, puis nous débouchons à la lumière sur le plateau de Briasq, concentration de roches calcaires plates, fendues, trouées, un vrai lapiaz ! mais quelle vue de là-haut ! Le panorama est à la hauteur de l’effort fourni. Jean-Louis sert un petit rosé, le pique-nique a lieu dans la joie.
Nous poursuivons notre périple à travers les yeuses et débouchons sur un large chemin embaumé de thym et de lavandes. Toutes les senteurs ne sont pas à GRASSE.
Le plateau de Caussols
Au quatrième jour nous découvrons le plateau de Caussols et le sommet de Calern. Le Gr grimpe dans un décor de roches carbonatées : les Dolomies, reliefs ruiniformes qui prennent des formes plus ou moins curieuses. Le sommet de Calern offre un panorama complet sur la côte d’Azur et les cimes du Cheiron. Nous parcourons ce paysage désertique, lapiaz calcaire où paissent quelques moutons bien gardés par le Patou. En contre-bas, la plaine de Caussols, formée de marnes imperméables où ruissèlent les eaux de pluie qui finissent par disparaître dans « l’Embut de Caussols », un entonnoir pas encore exploré dans sa totalité. La présence du guide dans ce site géologique est vraiment indispensable pour comprendre le paysage que l’on traverse.
La fin du séjour approche…Gourdon sera notre dernière étape. Ce village classé surplombe CANNES et domine les gorges du Loup que Jérôme franchit avec toujours la même souplesse.
Ces quatre jours de randonnées nous ont permis d’avoir une meilleure connaissance de la région de Grasse, de ses habitants, de son histoire.
Le Raton
Texte 3 :
Le pinceau effleure la page mouillée
et glisse avec légèreté sur le papier,
dépose çà et là, des traces blanches qui se teintent de bleu,
de rose, de mauve, à chacun de ses passages ;
des vaguelettes naissent sous le geste de la main,
l’eau se fait transparente, créatrice, suggestive ;
bientôt des jambes tremblantes, déchiquetées par le jeu des vagues,
se fondent dans la blancheur bleutée de la mer,
comme réfractées par le miroir de l’eau ;
puis un corps juvénile se dessine, encore hésitant,
des bras menus cherchent un équilibre
sous l’assaut continu de la houle :
un moment fugace saisi par l’artiste ;
le pinceau poursuit son œuvre
et crée un visage rayonnant de plaisir,
riant derrière les éclaboussures de lumière et d’écume.
Le tableau est terminé, le peintre signe au bas de la toile « SOROLLA »
et pose son pinceau, encore tout chargé de couleurs.
MN
Galerie 1 : Mougins, Grasse, Moustier, Gourdon
Galerie 2 :les gorges du Verdon, la route Napoléon, le plateau de Calern
Pour se remémorer l’exposition à l’hôtel de Caumont et/ou mieux connaître Joaquin SOROLLA et ses peintures ,
voici 2 liens ci-dessous :
https://www.caumont-centredart.com/sites/hdc/files/editeur/scolaires/dossier_pedagogique_sorolla.pdf
Christian P.
Un grand merci d’abord à Marcelle et Monique pour ce superbe séjour sans faille. J’associerai à mes remerciements le guide qui a su avec beaucoup d’empathie et de pédagogie nous apporter beaucoup de connaissances sur tous les aspects de cette région (géographie, géologie, botanique, histoire, ethnologie, etc)
Et merci aux belles plumes du club qui ont su retracer avec précision (j’avais déjà oublié pas mal de choses) et poésie ce beau parcours.
Mais à tout cela, j’ajouterai la part amicale, humaine et humaniste qui fait aussi la réussite de nos rencontres : la convivialité, les relations simples et sans arrière-pensée qui animent le groupe font que l’on se sent bien.
Que tout cela perdure le plus longtemps possible.
Amicalement
Christian