Entre Espoir et chaos
Que faisions-nous il y a un an ?
Entre manifs de gilets jaunes et manifs anti réforme des retraites, sans doute commencions nous à penser à Noel, à prévoir les cadeaux. En décembre, nous avons vaguement entendu parler d’un certain virus qui sévissait en Chine… Mais, la Chine, c’était loin, nous avions bien d’autres soucis. Puis, l’Italie a été en pleine crise en janvier février. Vraiment, ces Italiens, ils avaient un système de santé complètement dépassé…
Puis, cet espèce de virus nous est tombé dessus, sans avoir voulu le voir arriver. Quand un soir, notre Président nous a annoncé qu’à partir du lundi toutes les écoles seraient fermées, que nous devions subir un confinement total pour arrêter l’épidémie, sinon nous étions en train de courir à la catastrophe, nous nous sommes retrouvés complètement KO.
Nous avons ensuite découvert que notre système de santé était loin d’être aussi performant que celui que l’on croyait, que d’autres étaient beaucoup mieux équipés que nous, que nous avions besoin des pays voisins pour faire face à cette crise hors norme, en fait, que nous n’étions pas ce que nous pensions être… Nous nous sommes sentis désemparés. Deuxième KO…
Le confinement total a provoqué un sec coup de frein de l’épidémie.
L’économie a redémarré petit à petit, nous avons profité de l’été et nous nous sommes cru sauvés malgré le fait que le virus sournois soit toujours là.
Comme au printemps, nous n’avons pas cru à la catastrophe annoncée, un reconfinement semblait inenvisageable, l’économie n’y résisterait pas une nouvelle fois. Et pourtant nous y revoilà…
Et maintenant ? Entre crise sanitaire et crise économique, comment garder l’équilibre ? Comment ne pas sacrifier l’intérêt de l’un par rapport à l’autre ? Le personnel hospitalier est insuffisant et épuisé, les petits commerces et restaurants sont au bout du rouleau. Les différences dans la qualité de l’équipement numérique des étudiants, obligés de suivre des cours en distanciel, va encore aggraver l’inégalité des chances de chacun. Et que dire du monde de la culture (cinéma, théâtre, concerts…) résistera t- il ? Et nous, que deviendrons nous sans eux ? Comme le sport, ils sont indispensables à notre équilibre.
La toute-puissance scientifique et technologique est désarmée face à la pandémie. Politiques, chercheurs, journalistes, spécialistes en tout genre vivent au jour le jour et devant cette cacophonie, nous prenons conscience de notre impuissance collective, de nos limites, de notre désarroi.
Alors protégeons-nous, pour nous mêmes, pour ne pas surcharger les hôpitaux, pour sortir le plus vite possible de cette situation, c’est l’intérêt de tous. Les personnes isolées doivent attirer notre sollicitude et être aidées. Résistons à l’individualisme, faisons preuve de solidarité en ces temps si difficiles.
Des initiatives dans tous les domaines apparaissent, qui ne résolvent pas les problèmes mais qui montrent que notre population ne manque pas d’imagination et essaie de s’adapter. Sans doute le monde d’après naîtra-t-il de cette crise. Elle peut engendrer un monde meilleur. Il sera ce que nous en ferons, si nous avons le courage et la volonté d’en changer, si nous sommes plus respectueux de l’environnement, si l’échelle des valeurs est modifiée avec plus de solidarité et de partage, si nous ne nous empressons pas de revenir au monde d’avant qui serait… un ultime …CHAOS… !
H.B.
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