Rêve d’Orient
Il y a des mots qui ne disent rien, des mots sans reflets, des mots sans effets,
Alors que SA MAR CAN DE il suffit qu’on le dise pour que le miracle se produise.
On est aussitôt transporté dans le Pays des Mille et Une Nuits. Notre esprit divague dans un rêve d’Orient aussi vrai qu’irréel.
C’est d’abord une couleur, le bleu turquoise des coupoles de l’Ouzbékistan calligraphiées d’or, le bleu cobalt des minarets ornés d’entrelacs et d’arabesques, le bleu marine des mausolées aux façades incrustées de mosaïques et de pierres précieuses, c’est l’art raffiné de l’Islam qui séduit l’homme d’occident.
C’est la voix chaude du muezzin qui appelle à la prière, c’est le chant répétitif des élèves qui récitent le coran dans les médersas, c’est le rire éclatant des enfants accueillant le voyageur, ce sont les mille parfums des jardins, les senteurs épicées du marché du Régistan, c’est le regard profond des femmes ouzbèkes vêtues de robes de soie brodées, c’est..
Samarcande est un nom qui en appelle d’autres : Tachkent, la »ville de pierre »,capitale de l’Ousbékistan , ville moderne avec ses parcs et ses jardins, Boukhara, cité d’érudits, de poètes et de scientifiques, possède en plus de son ancienne citadelle, un des plus beaux ensembles d’architecture islamique, Khiva, située dans une oasis, tout proche de l’Amou Daria, fleuve né dans les montagnes du Pamir et qui ruisselle vers la mer d’Aral ; les noms seuls de ces villes suscitent le rêve et donnent libre cours à notre imaginaire.
Aller à Samarcande c’est aller à la source de notre culture, à la rencontre d’hommes qui ont cru à la Science et fait les premiers pas vers l’Astronomie, les Mathématiques, l’Algèbre et la Médecine. Deux noms sont dans toutes les mémoires : Avicenne à Boukhara et Averroès à Cordoue, deux médecins- philosophes qui ont pris en compte l’esprit et le corps et influencé la pensée médiévale malgré toutes les résistances..
Le rêve d’Orient suit la Route de la Soie, route mythique qui relie la Chine à la Méditerranée, l’Orient à l’Occident, une route qui traverse les steppes d’Asie centrale, évite les montagnes infranchissables, une route ponctuée de caravansérails, de villes-étapes où se croisent différentes cultures : religions, savoirs et connaissances . On y échange des marchandises et aussi des idées. Ces marchands- nomades sont des bâtisseurs, des architectes, des artistes, qui ont apporté le renouveau à notre vieille Europe.
Le rêve d’Orient s’étend à d’autres noms : Tamerlan, Gengis Khan, Alexandre le Grand, trois noms qui flottent encore dans les récits de l’Asie centrale, des conquérants sanguinaires qui ont fait trembler tout l’Orient.
Un rêve d’Orient que Jean-Paul et Marie-Christine ont réveillé cet après-midi en nous faisant partager leur fabuleux voyage en Ouzbékistan.
MN
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