ATELIER D’ÉCRITURE expérience collective

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PROJET

ATELIER ÉCRITURE et ADHÉRENTS

Invitation aux adhérents à participer  au moyen du site

Depuis chez vous, au calme, à vos stylos !

Nous comptons sur vous. Nous vous faisons part d’une partie de notre travail écrit en commun.

« Dédale

Pas perdus, pas perdus, salle des pas perdus, « objets trouvés » en mauvais caractères sur une porte dérobée, vitrée. Objets de recherches éperdues, objets à retrouver. Maîtriser le bec de canne qui miaule comme un rossignol en pêne. Un petit sanctuaire illuminé par la palette de Soulages. Un peu de jour filtrait par la pousterle des Couloumats et fleurtait avec les murs blanchis.

 Allait-il oser affronter ce miaulement effrayant ? Il le fallait pourtant, c’était, il le croyait, sa dernière chance. La promesse des mauvais caractères de la pancarte « objets trouvés » l’encouragea, il entra. Dans cette demi pénombre, il lui parut soudain impossible de se rappeler ce qu’il était venu chercher. Était -ce un objet ou bien plutôt son âme qu’il avait égarée en chemin ? Voyons, se dit-il…

Puis se ressaisissant, il avisa une petite valise. De couleur sombre, toute cabossée, recouverte de toiles d’araignées. Elle lui parut familière, papier collé, destination écrite à l’encre jaunie, à demi effacée. »

Et maintenant, à vous de terminer l’histoire et de la poster sur le site selon les indications fournies en bas de page.

 

PREMIERE SUITE !

…Puis se ressaisissant, il avisa une petite valise. de couleur sombre, toute cabossée, recouverte de toiles d’araignées. Elle lui parut familière, papier collé, destination écrite à l’encre jaunie, à demi effacée. 

-Vous avez perdu quelque chose, monsieur ?

– oh ! je perds chaque jour un objet, je me perds moi-même…

– Que pensez-vous trouver ici ?

–  Ma mémoire, et peut-être plus ! Cette valise -là, vous l’avez depuis longtemps ?

– Oh ! oui, je pensais même que personne ne viendrait la réclamer, je vois qu’elle vous intrigue, vous croyez  la reconnaître ?

– Oui, je crois bien, j’en ai perdu une tout à fait semblable, il y a deux ans  ou peut-être plus, Je l’avais oubliée sur le quai d’une gare désaffectée…et depuis je la cherche, je suis un peu perdu moi-même sans elle.

Mais qu’y a-t-il dans cette valise ?

-Toute ma vie, monsieur !

Un jour où j’étais sans le sou, un bienfaiteur me l’a donnée me disant : « Tiens, prends-la, il y a dedans tout ce qu’il faut pour te sortir de ce mauvais pas, je te confie le mot de passe pour l’ouvrir, ne le perds pas »…mais c’est la valise que j’ai perdue !

– Bon, si vous voulez, nous allons l’ouvrir, vous avez conservé le mot de passe, j’espère !

– Oh ! oui, c’est mon nom de scène !

– Vous êtes comédien, alors ?

Non, monsieur, je joue sérieusement, je ne fais pas la comédie !

– Alors, allons-y,

L’homme ouvre sa veste et plonge sa main dans l’ouverture de la doublure. Il en retire tout heureux, un bout de papier un peu chiffonné, délavé, mais encore lisible. RIGOLETO, dit-il le plus sérieusement possible..

-Vous êtes un rigolo, vous !

– Non, non, c’est mon nom de profession, je suis payé pour faire rire, voyez-vous ! qui l’aurait cru, avec ma mine  si triste… et pourtant ça marchait bien, j’étais connu et réclamé dès l’ouverture du rideau. Mon nom ne vous dirait rien, à moi non plus d’ailleurs ! Rigoleto, c’est comme ça qu’on m’appelle, qu’on m’appelait, avant !

  Il essaie son mot de passe sur le petit clavier de la serrure et… ça marche !

Vous voyez, c’est bien ma valise !

Des larmes silencieuses coulent sur ses joues en découvrant ses accessoires intacts. Tout y est : la perruque rouge feu, son pantalon à carreaux avec les bretelles, les vieux souliers dépareillés, et le nez rouge ! Il ne peut s’empêcher de les toucher. Puis n’y tenant plus, il enfile le costume retrouvé. En moins de trois minutes,  Rigoleto  renaît  sous le regard éberlué du gardien du lieu.

Dernière opération : délicatement il déplie le tissu de velours vert qui enveloppe l’objet le  plus précieux de sa panoplie : un magnifique harmonica rutilant comme neuf. Aussitôt il le porte à ses lèvres, ses doigts malhabiles cherchent les notes et bientôt des sons purs, plaintifs d’abord puis éclatants de joie emplissent la caserne d’Ali Baba. Les objets inanimés retrouvent leur âme.

Le musicien lui-même est tout surpris. Une envie de jouer irrésistible s’empare de lui. Il regarde la porte et s’échappe dans la rue, sautillant  comme un gamin au son de l’harmonica.

Les enfants qui sortent de l’école  s’approchent et se mettent à danser autour de lui, applaudissant et riant de bon cœur,  quand soudain, une voix de petite fille s’écrie « mais c’est RIGOLETO ! il est revenu ! »

Le clown  ému, s’arrête de jouer, et murmure : « enfin, je suis reconnu ! »

 

Bien sûr, nous ne manquerons pas de vous faire part – en temps utile – du  fruit de nos imaginations débordantes …

Lâchez-vous ! Vous ne le regretterez pas !A bientôt de vous lire.

L’atelier d’écriture

PS : Vous pouvez compléter l’histoire dans la partie « commentaire » mode d’emploi : ICI

ou envoyer votre suite par mail à :  retraitesmgen32@orange.fr. Elle sera ajoutée au texte initial très rapidement.

Nous espérons que vous serez nombreux à participer à cette belle proposition de l’atelier d’écriture.

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