27 juin, dernière marche de l’année!
Calquées sur le calendrier scolaire, nos « activités » s’arrêtent fin juin. Difficile de renoncer à un rythme aussi longtemps « dicté » par nos obligations professionnelles!…
Déjà concocté de longue date par Charles Lartigue et Lean-Louis Baron, l’itinéraire de la randonnée part du parking du Moulin du Pouy où nous nous nous retrouvons à 10 heures précises. 21 marcheurs répondent « présents » à l’appel! Tous à l’heure.. Nous n’avons pas oublié l’une des contraintes imposée par l’autorité administrative de l’Education Nationale.. La ponctualité !
Nous démarrons d’un bel endroit verdoyant et suivons un moment le tracé de l’ancienne voie ferrée Eauze-Montréal. Rectiligne, elle file entre la forêt épaisse et les talus tapissés de houblon sauvage…et de quelques ronces… Charles nous invite à emprunter une bifurcation. Sur la droite, un petit chemin de terre grimpe à l’assaut d’un bosquet touffu et débouche sur une route. Quelques gouttes de pluie feront regretter à certains d’être partis en dilettante, simplement armés d’un bâton pour tout bagage… Ni parapluie ni imperméable dans le sac à dos!
Un panneau « route barrée » nous interpelle mais ne ralentit pas notre allure. Rocs, cailloux, amas de sable, révèlent la puissance des pluies diluviennes qui se sont abattues sur la commune dans la nuit du 8 au 9 Juin.
Plus loin, un chemin empierré s’enfonce dans un vignoble où des agriculteurs s’affairent à discipliner sarments et rameaux. Surpris et amusé par l’arrivée de cette bruyante cohorte, l’un d’eux, très courtois, détaillera les secrets du « rognage »de la vigne. A ne pas confondre avec » l’épamprage »… Ce que nous savions tous! Evidemment! … Un hangar abrite une machine à vendanger. L’occasion de parfaire nos connaissances en viticulture : Charles expliquera le fonctionnement complexe de cet imposant matériel agricole.
Par des sentiers, parfois glissants, traversons forêts et champs colorés par le bleu délicat des chicorées sauvages. Dans ces vertes collines, si chères aux Eluzates, l’habitat est clairsemé, regroupé en hameaux : Cuhercle, Cournet, Broca… Nous terminons la randonnée en longeant la Gélise, née au Nord de Lupiac. En la voyant suivre si calmement son lit naturel, il est difficile d’imaginer que cette petite rivière dépassant à peine les quatre vingt dix kilomètres ait pu être aussi dévastatrice il y a quelques jours où elle a atteint un niveau exceptionnel de 3,35 mètres, supérieur celui de la dernière crue historique enregistrée en 1981.
« Six kilomètres de randonnée, deux heures de marche », annonce Bernard qui avait pris soin de veiller sur ses troupes… Fiers de nous, nous voici arrivés au « Bistrot Guinguette Le Pouy » où nous retrouvons les gourmands arrivés directement d’Auch pour partager notre repas. Un moment convivial, l’occasion de remercier Mireille et Bernard, organisateurs et accompagnateurs dévoués de nos sorties hebdomadaires.
Michel Baron, retracera avec humour les grands moments et « la Famille Rabelais 32 », les équipées « folkloriques »en Espagne et les nombreuses expéditions pyrénéennes. Toujours souriant, mais, d’un timbre de voix altéré par l’émotion, il évoquera le souvenir des « Anciens laissés en chemin »…
Conduits par Charles, des courageux visiteront Eauze.
Après le repas au Moulin du Pouy, la promenade digestive proposé par Charles, menait les marcheurs , à travers le Parc de Panblan, vers Eauze dominé par la Cathédrale St Luperc, capitale de l’Armagnac depuis le décret de 1802 de Napoléon Bonaparte, et ville étape sur les chemins de St Jacques de Compostelle.
Arrêt à un des deux anciens lavoirs, puis montée vers le vieux Eauze, la petite rue Bistouquet où se trouve la Maison du Consul, hôtel particulier avec une façade à colombages richement décorée.
Passage devant les restes des fortifications puis, la maison de Jeanne d’Albret, où Henri IV a été soigné pendant 17 jours, lors d’un de ses passages.
Sur la hauteur, le Châteaux d’eau Impérial, alimenté par la source de Lauron a permis à Eauze d’être une des premières villes de France à bénéficier de l’adduction d’eau potable.
L’heure avançant, Charles nous ramenait au Moulin, en passant devant les magnifiques arènes Nimeno 2, Eauze est une ville tauromachique, et la Domus de Cieutat, lieu des fouilles archéologiques.
Tout au long du parcours nous avons pu admirer des dessins du Street’Art’Magnac.
Merci Charles pour cette visite guidée d’Eauze.
Agréable journée marquée surtout par la joie de retrouver des amis que nous n’avions pas vus depuis quelques temps…
CH D et B C
Laisser un commentaire