Retour de séjour
Quand on rentre chez soi après un voyage avec la tête pleine d’images, le coeur plein d’impressions et de sentiments, on peut prendre un crayon et écrire tous ses souvenirs avant que le temps ne fasse son travail d’effacement.C’est ce qu’a fait Marie-Christine, en quelques mots, qu’elle nous fait partager :
OLA,FAMILIA !
Nunca je n’écris y Marcos tambien…Pero là, c’est différent…Conteur, imitateur, quelque peu batteleur claro, maintenant écrivain ?¿ qué pasa ?
Quand Marcos, juché sur le petit muret de l’église d’Erill, alors que la lumière baissait et que la fraîcheur s’installait, vous a dit au-revoir, il arborait un beau sourire chaleureux . Rien de surfait, croyez-moi…. Et pourtant nosotros los guias savons jouer de notre partition, n’est-ce-pas ?
Dans la soirée, ayant rejoint son Val d’Aran de cœur , il m’envoya un sms.
Marcos : « Je me sens comme en apesanteur ce soir, serein, comme à l’arrivée d’un sommet qu’on
rêve d’atteindre. »
Roger : » Ça, c’est la bande à Marcelle et Christian. Ils avaient quelque chose en plus, ce
groupe..Dors bien »
Marcos : « Veinard, tu les vois demain. Il va faire beau. Ils vont rayonner …peut-être aussi
bavarder »
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Le lendemain : « Alors, Familia, elle vous a plu cette balade ?
« Comment dire ? Les trois absides offrant leur flanc à l’abrupt de la vallée sous le soleil matinal…les cascades nourries, scintillantes d’énergie…
Roger : « Familia, claro, je sais qu’il vous tarde d’aller manger, pero je voulais vous expliquer,
vous montrer comment, dés le début du siècle dernier, los frescos ont été prélevées et transférées
« Al Museo Romanico de Barcelona » ajoutent en choeur les bons élèves.
Applaudissements, remerciements.
Le soir, sms de Roger à Marcos « Tu sais quoi, il y avait comme un aimant qui me retenait près d’ eux. »
Magnétisme ? Sortilège ?
C’est ainsi que naquit la nueva leyenda des Gascons de passage à Erill de BoÍ en l’an dos mil
veinticuatro.
On peut aussi regarder les photos qui nous font revivre le voyage, pas à pas et s’apercevoir que l’on a déjà un peu oublié, que les reporters-photos, selon leur regard, leur intérêt, leur sensibilité, n’ont pas fait tous le même » arrêt sur image« : La richesse des galeries en témoigne. Un grand merci à AnneT, Anne A, Marie-christine, Bernard, Jean-Paul. Ils vous laissent à votre plaisir.
Le groupe et les guides :
Les églises :
Alors, racontez-moi, qu’avez-vous vu ?
Moi, j’ai vu six clochers qui s’élancent vers le ciel,
Tout vêtus de pierre taillée, fiers et élégants
Comme des hôtes de prestige,
Moi, j’ai vu un tronc éclaté, montrant son cœur saignant
Aux passants que nous étions.
Moi, j’ai vu une étrange créature,
Qui nous attendait à l’entrée du parc d’Aigüestortes,
Mi-homme, mi- plante, dressée là, telle une statue
que la nature aurait créée ,avec l’aide du temps.
Moi, j’ai vu une boule rouge
Comme une oronge naissante,
Coiffée de lambeaux blancs, restes de son voile déchiré,
Perle égarée, joyau naturel, qu’importe !
Moi, j’ai vu un petit sapin né dans la fissure d‘un rocher
Les racines baignées de pluie,
la tête arrosée de lumière,
un joli symbole de la force de la vie.
Moi, j’ai vu les eaux calmes des étangs blancs
Les eaux bouillonnantes de la Noguera,
Les eaux pures jaillies des fontaines,
Les eaux ruisselantes sur la roche arc-en-ciel
Eaux bienfaisantes, Eaux apaisantes, Eaux vivantes.
Et toi, qu’as-tu vu ?
Moi, je n’ai presque rien vu de tout cela,
mais j’ai senti l’esprit de la vallée
Qui flotte sur les rivières et les étangs,
Qui court à travers les arbres,
Qui anime ces montagnes rudes,
Il accueille le visiteur,
l’accompagne dans son errance et le transforme.
C’est l’esprit de la Vallée de BOÏ.
MN
La nature :
La vallée :
Aigüetortes :
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