Randonnée du 30 décembre 2024
Le cadre choisi pour notre dernière ascension de l’année 2024 était la zone pastorale de moyenne altitude qui domine la vallée d’Oueil dans le Luchonnais. Ce choix nous a permis de progresser sans raquettes sur un chemin peu enneigé, tout en bénéficiant d’une succession de panoramas éblouissants.
Nous nous garons un peu avant 10 h au hameau de Benque Dessus en nous attardant pour commencer dans l’église St Blaise construite dès le 13ème siècle. Ses différentes fresques réalisées entre la fin du 15ème siècle et le milieu du 16ème siècle nous ramènent aux temps bibliques : St Jean Baptiste et la reine Salomé, le baiser de Judas… etc.
Après un bref épisode freudien vécu par Bernard (il avait laissé tomber ses clés près du coffre de sa voiture, ce qu’il faut sans doute traduire par : « un désir inconscient de rester vivre dans ces montagnes »), nous démarrons la randonnée proprement dite.
Nous marchons au début sur un chemin étroit et ombragé, bordé de frênes. Nous pouvons voir sur notre droite le village de St Paul d’Oueil et la vallée d’Oueil.
Nous grimpons ensuite à travers des espaces pastoraux non boisés en suivant un chemin dont la pente progressive mais longue (environ 400 m de dénivelé) nous confronte au paradoxe du grimpeur (qui aime grimper tout en se demandant quand cette fichue montée finira ! ).
Arrêt pique-nique à quelques dizaines de mètres au-dessus de la cabane du Cap de la Prade.
Après cette étape, deux dissidentes décident de couper pour rejoindre un point que les autres veulent atteindre en suivant des lacets jusqu’à atteindre les crêtes du Sarrat de Cousseillot. Après un léger flottement, les deux groupes finissent par se retrouver, chacun des deux prétendant avoir eu accès au plus magnifique des panoramas, vers les montagnes du Luchonnais!
Nous descendons ensuite par le sentier des cromlechs (mégalithes, du gallois crom, rond, et llech, pierre, disposés en rond, ils dateraient de – 4000 av J.C. , entre l’âge du fer et l’âge du cuivre) et le mail de Soupène en bénéficiant d’une vue plongeante sur un écrin de sites enneigés que les plus initiés détaillent 
aux autres : le col de Peyresourde, les villages d’Oo et de Garin, le mont Venasque, le Sauvegarde et le Massif de la Maladeta.
Poursuite de la descente avec une jolie vue sur le village de St Aventin. Nous bifurquons ensuite sur la voie Claude, un sentier en balcon aménagé et bordé de noisetiers qui relie St Aventin à Benque Dessous. Nouvelle étape culturelle pour admirer l’église romane St Geniès de ce hameau, avec son bénitier roman orné de douze médaillons dont quatre à visages humains (allusion aux quatre évangélistes ?).
Au retour, nous replongeons à partir de Castelnau-Magnoac, dans le même rideau de brume qu’à l’aller, en nous promettant de le retraverser dès que possible en janvier. Merci aux organisateurs de ce parcours enchanteur !
S.J.
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