Marche à la journée Tourrenquets Mirepoix

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Jeudi 10 avril !

Première randonnée à la journée sur un itinéraire tracé par Bernard! Dommage que seuls huit randonneurs aient pu prendre le départ et profiter de cette journée ensoleillée…

Rendez-vous à Tourrenquets, petit village habité par 320 Tourrenquétois et Tourrenquétoises dont l’un a le privilège d’habiter une splendide maison gasconne du XIX° surmontée d’un pigeonnier.

Après quelques pas sur la route goudronnée, nous empruntons un petit chemin caillouteux et verdoyant. Il nous conduit à un point d’eau caché dans une cavité rocheuse, fort probablement aménagé en lavoir dans des temps reculés. Seul vestige du passé, un puits profond prudemment fermé par une porte à loquet.

Dans ce cadre paisible, à l’orée du bois, loin de toute habitation, un apiculteur a judicieusement  installé de nombreuses ruches. Nul doute que les abeilles puissent butiner à loisir fleurs de fèveroles et colza dans les champs plantés aux  alentours.

Le chemin à ornières se glisse dans un paysage où le vert étale sa palette, le vert tendre des blés naissant côtoie la teinte plus soutenue des feuilles de chêne… De la ligne de crête, on devine à l’horizon, le clocher de Puycasquier… enfin, peut-être celui de Puycasquier… Un tracteur « pollueur » arrive, troublant la quiétude des lieux. Est-ce la poussière soulevée par son passage ou le pollen responsable de ces éternuements répétés?

Le chemin de Hillan conduit au hameau de Tourrens.  Nous sommes accueillis par Maya, un adorable épagneul plus enclin à nous suivre qu’à obéir aux nombreux appels inquiets d’une maîtresse désespérée…La petite chapelle surmontée de son clocher et le cimetière aux immenses cyprès perçant le bleu profond du ciel méritent un arrêt.

Un petit grignotage, quelques friandises découvertes… par hasard dans les réserves d’Anne et de Michèle, et nous prenons le chemin de Crastes…  A droite, une vieille maison à colombages et son talus couvert d’iris d’un violet profond, à gauche des champs de blé…

Au bout de l’impasse du moulin, nous apercevons le « Moulin de Mons » dans son écrin de noisetiers et de sumacs de Virginie élevant élégamment ses grands fuseaux pourpres. Si nous nous extasions devant le parfait état de conservation du moulin, plus loin, nous serons surpris par le délabrement de la petite chapelle Sainte Blaise… Un lieu de prière devenue le logis principal d’oiseaux indélicats peu respectueux des lieux saints dont ils ont « habillé » statues, vieil autel et confessionnal  de nombreuses sculptures scatologiques…

Quelques fleurs de lin ondulent avec souplesse au gré d’un vent léger. L’inflorescence d’un arum sauvage suscite la curiosité… Une croyance entretenue par quelques « Anciens »… affirme que, selon leur développement, les différents étages des grains de l’épi permettraient d’évaluer l’importance des récoltes de l’année… Point besoin d’être un éminent ingénieur agronome pour quantifier vendanges, moisson et fenaison…

Randonnée pédestre ou recherche botanique? N’est-ce-pas Bernard? Il nous fait accélérer le pas… Mais quelle indiscipline! Le moindre détail nous arrête. Les fleurs de l’ail des ours. Les renoncules dorées…  Une orchidée. Là, un champ de colza colore le paysage. Ici le coassement des grenouilles surprises d’être débusquées dans cette petite mare dissimulée par une rangée d’arbres nous interpelle.

Enfin la silhouette d’un château se dresse. Nous voici arriver à Mirepoix ou Danièle, Monique, Heimo et Nicole nous attendent.  Edifié aux environs du XV° autour du château de Réveillon, ce tout petit village « mire » le « peish »…Regarde le sommet…et surtout surveille la demeure seigneuriale. Propriété des Pardailhan, rachetée par Mirabeau, cette grande bâtisse en pierre de taille fut ensuite vendue à la famille De Batz dont d’Artagnan fut l’un des plus illustres descendants. Ils en sont toujours propriétaires depuis 1761. Le village a perdu la plupart de ses fortifications médiévales. L’église Saint Jean-Baptiste attire le regard. Profondément transformée au XIX°, elle apparaissait déjà dans les textes du XII°. A l’intérieur se trouve une toile dans un somptueux cadre du XVIII° offerte par Louis XV au seigneur De Batz. Brulée à la Révolution, cette oeuvre exceptionnelle a regagné l’église après une coûteuse restauration et a été récemment inaugurée. Grâce à la diligence d’une Mirepecienne, nous avons eu le privilège d’admirer ce tableau représentant Saint-Jean Baptiste.

Bien entendu avant cette visite, nous avions dégusté notre pique-nique.  Dans un confort particulier aujourd’hui! Informé de notre passage par Bernard, Monsieur le Maire avait eu la gentillesse de prévoir l’installation de tables et de chaises … Toujours très animé cette heure du déjeuner! Un moment de convivialité traditionnel! En général la diversité des plats amenés au gré de la fantaisie de chacun peut rivaliser avec celle du meilleur traiteur… Au menu, entre autres, divers pâtés, une succulente tarte aux courgettes et à la truite fumée cuisinée par Nicole, un non moins succulent gâteau au chocolat, pâtisserie de « Nicole II », le tout arrosé du « Quezaco » de Josette…Et le café, diriez-vous. Il y était aussi, agrémenté des chocolats de Jean-Pierre. Les gourmands étaient comblés… N’est-ce-pas Monique?

Ne serait-il pas l’heure de repartir sous la bannière de Bernard et, sans doute sur les traces de d’Artagnan? Allons-y encouragés par la devise qu’aurait déclamé cet illustre gascon quittant le Gers en 1613 pour devenir capitaine des Mousquetaires et homme de confiance de Louis XIV.

 » Un pour tous, tous pour un »                                                                                        Point de rapière pour nous, mais armés de notre bâton  de marche, nous suivons le chemin filant sous une voûte arborée. Troublés par l’intensité de nos bavardages dont il est facile de deviner l’importance capitale, quelques oiseaux semblent s’égosiller pour faire entendre leur mécontentement… Au  gré des rayons du soleil, les changements de lumière sculptent le paysage et adoucissent les traits de cette campagne bossue que les champs verdoyants se plaisent à colorer.

Surprise! Un panneau de signalisation! Nous voici déjà de retour! Une belle ballade guidée par Bernard. Bravo et merci. Au fait, Bernard, sais-tu ce qu’il te reste à faire? Concocte-nous une deuxième sortie aussi attrayante que celle-ci… sans trop de dénivelés

CH D

« de 2 »

 

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